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Magali Berdah : Emma CakeCup lui réclame plusieurs millios d’euros

par Samantha Martins

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Crédit photo : Emma CakeCup poursuit Magali Berdah en justice.

Emma Paris, anciennement Emma CakeCup a collaboré avec Magali Berdah en 2019. Mais l’expérience de l’influenceuse au sein de Shauna Events s’est soldée par un échec. Aujourd’hui, elle l’attaque en justice et lui réclame plusieurs millions d’euros.

Magali Berdah : l’influenceuse Emma CakeCup la poursuit en justice

L’étau se resserre autour de Magali Berdah et de son agence d’influence. Pointée du doigt depuis des mois par le rappeur Booba, la patronne de Shauna Events fait l’objet de plusieurs scandales ces dernières semaines.

Après le fameux audio qui a fuité concernant le journaliste Sam Zirah, voilà qu’une influenceuse et youtubeuse porte plainte contre l’agente des célébrités des réseaux sociaux. Il s’agit d’Emma CakeCup, aujourd’hui renommée Emma Paris.

La jeune Emma Caritz fait ses premiers pas sur Youtube en 2013. À l’époque, elle fait des parties des premières adolescentes à percer sur la plateforme de streaming grâce à ses tutoriels beauté. Près de 10 ans plus tard, l’influenceuse possède 1,7 million d’abonnés sur Instagram, 1,4 million sur Youtube et 685 000 sur Twitter. Des chiffres attrayants qui lui permettent de se lancer dans le business rentable des placements de produit.

Malheureusement, en 2018, Emma s’associe à une marque vendant des « AirPods Apple » à seulement 49,50 €. Soit trois fois moins cher que les originaux. Outre la qualité médiocre de ces appareils, il s’agit en réalité de contrefaçons disponibles sur AliExpress pour seulement 6 euros. Une expérience qui lui fait perdre beaucoup de crédibilités auprès de sa communauté.

Magali Berdah : Emma CakeCup raconte leur rencontre en 2019

Tandis que son activité d’influenceuse est en berne, Emma CakeCup est contactée par Magali Berdah en décembre 2018. Finalement, les deux femmes ne se rencontrent qu’en mars 2019, à l’hôtel Molitar dans le 16e arrondissement de Paris. Emma raconte à Vanity Fair : « Je rencontre une femme gentille, douce, qui parle bien. Qui sait où elle va. »

Magali Berdah lui explique vouloir diversifier son catalogue d’influenceurs. De son côté, Emma cherche une « sécurité juridique« , craignant un nouveau scandale avec d’autres marques peu scrupuleuses. D’autant que l’ancienne chroniqueuse de TPMP lui aurait vendu du rêve : « Magali m’a fait miroiter des grandes marques, Dolce&Gabbana, elle m’a parlé de ses relations au sein de LVMH… »

C’est décidé, Emma CakeCup rejoint l’aventure Shauna Events (dans le viseur de la justice). Le 28 mars 2019, elle aurait signé un contrat d’exclusivité avec une filiale de l’entreprise : Sublim Talent. Emma se serait engagée à publier quotidiennement sur Instagram et Snapchat en échange de 2 280 000 euros sur deux ans, soit 95 000 euros par mois. Une aubaine pour la jeune femme d’alors 23 ans. « Quand on est influenceur, on peut toucher des grosses sommes en un mois et puis 0 euro le mois suivant. Je me suis dit qu’avec ce contrat j’aurais une sécurité incroyable, que je pourrais acheter une maison…»

Magali Berdah : Emma CakeCup l’accuse de ne pas l’avoir payée pour ses placements de produit

Mais le rêve devient vite cauchemar. Dès le premier jour de leur collaboration, Emma Paris n’aurait reçu aucune proposition de placement. Inquiète, elle contacte Magali par message vocal qui lui aurait répondu : « Coucou ma chérie, ma fille a été malade toute la nuit, je me suis occupée d’elle ce matin, je vais au bureau, là, je m’occupe de faire le point. » Elle affirme que pourtant, les jours suivants, toujours aucune proposition. Et ce, jusqu’à la fin avril 2019. Finalement, Emma n’aurait débuté ses placements qu’un mois après avoir signé son accord chez Sublim Talent.

Et, dès le mois de mai, l’influenceuse n’aurait pas reçu de paiement. Comme elle s’est engagée à l’exclusivité auprès de Magali Berdah, elle n’aurait donc perçu aucun autre revenu.

Si la patronne lui aurait affirmé qu’elle « gère« , les virements se font attendre à chaque fois. Puis finalement, Magali lui aurait annoncé qu’elle sera payée par chèque. Mais, là encore, ils mettent du temps à lui parvenir. Et lorsque Emma peut enfin les encaisser, l’un d’entre eux est bloqué par sa banque. Magali lui suggère alors de « changer de banque« . Puis d’ajouter : « Maintenant je te le dis, si c’est pour travailler dans le stress je préfère pas travailler comme ça. »

La jeune femme commence déjà à regretter son choix. D’autant qu’elle a discuté avec une influenceuse ayant justement quitté l’agence pour défaut de paiement. Une autre encore lui explique ne pas avoir été payé depuis 5 mois, mais n’ose pas dénoncer la situation « par peur« .

Magali Berdah : Emma CakeCup lui réclame plusieurs millions d’euros

En juillet 2019, Emma CakeCup retrouve Magali Berdah (qui en serait venue aux mains avec Isabeau) au siège de Shauna Events. L’agente lui reproche de ne pas être assez rentable et explique ne pas trouver de marques qui souhaitent travailler avec elle. Résultat, elle souhaite réduire sa rémunération de 95 000 euros à 10 000 euros par mois. Pour le même travail fourni, évidemment. Les deux femmes se quittent après une conversation houleuse qui se serait conclue par cette phrase de Magali Berdah : Si tu nous attaques en justice, tu es terminée. Tu ne pourras plus jamais travailler de ta vie.

Le lendemain, la jeune femme et son compagnon (également en contrat dans l’agence) reçoivent un mail, signé du directeur général de Shauna Events disant : « Chère Emma, Cher Vlad. Tout d’abord, je souhaitais à nouveau vous remercier avec Magali, d’être venus nous rencontrer. Cela dans un esprit constructif et de discussion pour tenter de trouver une sortie à une situation qui ne vous convient pas. Comme à nous. »

En réalité, l’agence décide de se séparer des deux influenceurs. Après des échanges de mails incendiaires, des lettres d’avocats et des mises en demeure, les avocats des deux parties ont plaidé ce 20 septembre au tribunal de commerce de Paris. L’avocate de l’influenceuse réclame aujourd’hui 2 430 000 euros et accuse l’ex-agente de « manipulation ».

Passionnée d'écriture et de l'univers du digital, je me suis formée à la rédaction web. Désormais je décrypte quotidiennement le monde fou de l'influence, pour votre plus grand plaisir.

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