À l’occasion de la sortie de son nouveau film, Des jours meilleurs, Sabrina Ouazani a profité de son passage sur le plateau de Quotidien pour évoquer un sujet personnel et délicat : son rapport à l’alcool. Si la comédienne, dont le fiancé Yasmine est brutalement décédé, est souvent associée à son énergie solaire et à sa joie de vivre, elle a cette fois levé le voile sur une réalité plus intime. Mais ô combien actuelle.
Dans un climat où de plus en plus de personnalités brisent le silence autour de leurs addictions, la parole de Sabrina Ouazani résonne comme une alerte douce mais déterminée. À travers son témoignage, l’ex-compagne de Franck Gastambide, accusé de violences par 6 femmes, espère déconstruire les injonctions sociales qui entourent l’alcool. Notamment les jugements dont sont victimes ceux qui choisissent de ne pas boire.
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Le témoignage sincère de Sabrina Ouazani sur un sujet tabou
Sur le plateau de Quotidien, aux côtés de sa partenaire de jeu Valérie Bonneton, Sabrina Ouazani n’a pas hésité à prendre la parole pour évoquer son choix de sobriété.
Il y a un truc un peu fun, un peu à la mode. On vit dans une société où l’alcool est un peu glorifié, un peu bonifié.
Elle a ainsi souligné le paradoxe entre une consommation banalisée et les jugements qui pèsent sur ceux qui s’en écartent. Pour l’actrice, cette glorification sociale de l’alcool nuit à une parole libre et empêche de nombreuses personnes de dire « non » sans se justifier. Elle évoque une pression diffuse mais bien réelle. Refuser un verre est rarement perçu comme un simple choix, mais plutôt comme un acte à expliquer.
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Sabrina Ouazani a aussi pointé du doigt les remarques culpabilisantes souvent entendues dans ces moments.
Moi je ne bois pas, et à chaque fois que je refuse un verre il y a tout de suite une culpabilisation et des questions. […] Il y a un peu un truc de “Oh t’es une emmerdeuse, oh t’es chiante, t’es ennuyeuse, tu n’es pas fun, tu ne sais pas faire la fête”.
Un constat amer, qui reflète une réalité sociale bien ancrée. Ne pas consommer d’alcool peut faire de vous un marginal, même au sein de vos proches. Ce regard porté sur l’abstinence doit, selon elle, être déconstruit pour libérer les consciences et permettre à chacun de vivre ses choix sans honte ni jugement.
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Faire évoluer les mentalités et valoriser la sobriété
Plus qu’un simple témoignage personnel, la parole de Sabrina Ouazani s’inscrit dans une volonté plus large de faire bouger les lignes. « Il y a plein plein de choses à déconstruire je pense pour aller vers ce chemin de la valorisation de la sobriété », a-t-elle affirmé. Par cette phrase, elle rappelle que la sobriété n’est pas une contrainte. Mais une liberté de choix qu’il est urgent de reconnaître et de respecter. Dans une société où les occasions de trinquer sont omniprésentes, choisir de ne pas boire reste encore perçu comme un acte de rébellion.
Ce message est d’autant plus fort qu’il a trouvé écho sur le tournage même du film Des jours meilleurs, comme l’a souligné Valérie Bonneton.
J’aime boire un bon verre de vin et je me dis ‘pas tous les jours et toujours partagé’. D’ailleurs sur le tournage il y a pas mal de personnes qui ont arrêté carrément de boire. Ça a ouvert les consciences, on n’a pas du tout envie de devenir alcoolique franchement.
Le plateau est ainsi devenu un espace de parole et de remise en question. Illustrant concrètement l’impact que peut avoir un discours sincère et libéré sur les habitudes collectives. À travers cette expérience, Sabrina Ouazani espère que chacun pourra repenser son rapport à l’alcool. Et, surtout, respecter celui des autres.