Depuis la sortie de la saison 3 de Squid Game sur Netflix, les spectateurs qui attendent déjà la saison 4 sont nombreux à s’interroger sur les détails disséminés dans les décors de la série. Parmi eux, une phrase en latin aperçue sur les murs du dortoir dans l’épisode 4 a suscité de nombreuses interrogations.
Visible lorsque les lits disparaissent progressivement, le texte « Hodie mihi, cras tibi » s’affiche de manière bien lisible sur les murs. Si cette inscription peut sembler anodine, elle possède en réalité une signification lourde de sens, en parfaite résonance avec l’univers mortel du jeu. Voici ce qu’elle veut dire, et pourquoi elle n’a pas été placée là par hasard.
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Une phrase latine chargée de sens dans Squid Game
Dans l’épisode 4 de la saison 3 de Squid Game, alors que les joueurs restants approchent de la dernière ligne droite, une inscription en latin apparaît de manière très visible sur les murs du dortoir : « Hodie mihi » d’un côté, « cras tibi » de l’autre. Traduit littéralement, cela signifie « Aujourd’hui à moi, demain à toi ». Une phrase aussi brève qu’éloquente, qui s’enracine dans une tradition funéraire ancienne. On la retrouve en effet sur de nombreuses pierres tombales à travers l’histoire, pour rappeler que la mort ne frappe pas qu’un seul individu, mais attend chaque être humain, tôt ou tard. En clair, ce qui arrive à l’un aujourd’hui arrivera à l’autre demain.
Ce message fataliste, presque philosophique, prend tout son sens dans le contexte de Squid Game, où chaque journée passée est une lutte pour survivre, et chaque nuit un compte à rebours potentiel vers l’élimination. Ce clin d’œil n’est pas anodin, bien au contraire. Il s’inscrit dans une volonté du créateur Hwang Dong-hyeok de renforcer le poids symbolique de la série. L’inscription agit comme un avertissement silencieux, un rappel macabre au spectateur comme aux joueurs : nul n’est à l’abri. La tension dramatique s’en trouve renforcée, d’autant plus que ce message apparaît à un moment-clé de la saison, lorsque les enjeux sont à leur paroxysme.
Un choix visuel en rupture avec la première saison
Il ne s’agit pas d’un effet de style gratuit, mais bien d’un écho à la mécanique cruelle du jeu où, à chaque tour, la vie d’un joueur bascule. Cette utilisation du décor pour transmettre un message métaphysique tranche radicalement avec ce que les fans ont pu observer dans la première saison de Squid Game. À l’époque, les murs du dortoir révélaient en réalité des indices visuels sur les jeux à venir. Dessins du Dalgona, silhouettes du tir à la corde ou encore croquis du pont de verre : autant de petits secrets qu’aucun joueur n’avait remarqués, mais qui prenaient tout leur sens lors d’un second visionnage. Ce détail avait marqué les esprits par son ingéniosité et son caractère tragiquement ironique.
Mais pour la suite, le créateur a choisi de ne pas reproduire cette idée. Dans une vidéo publiée en amont de la sortie de la saison 3, Hwang Dong-hyeok a clarifié sa démarche : « Je ne ferai jamais la même chose ! Cette fois, les dessins n’ont rien à voir avec les jeux. Je ne réutilise pas des idées comme celle-ci. » En optant pour une phrase latine à la place d’indices visuels, la série évolue vers une dimension plus symbolique, voire existentielle. Ce changement illustre également la volonté de conclure la série sur une note plus universelle, où la mort, la fatalité et le destin sont au cœur du récit, bien au-delà des simples mécaniques du jeu.