Assassinat de Samuel Paty : le complice de l’assassin du professeur se livre

Le 16 octobre 2020, la France est victime d’un attentat terroriste. Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, est assassiné à la sortie du collège dans lequel il exerce, à Conflans-Saint-Honorine. Un drame qui n’est pas sans rappeler celui de l’attentat au couteau à Arras.

Tout l’hexagone est sous le choc. Son assassin est un ressortissant russe d’origine tchétchène dénommé Abdoulakh Anzorov. Il est abattu par les forces de l’ordre quelques minutes seulement après l’attentat. Pierre Botton, qui se trouvait en prison avec un complice de l’individu, a fait des révélations surprenantes.

Les déboires judiciaires de Pierre Botton

En 1996, Pierre Botton a été condamné à une peine de cinq ans de prison, dont 18 mois avec sursis, pour des abus de biens sociaux. 14 ans plus tard, il a de nouveau fait l’objet d’une enquête pour des infractions similaires. En 2020, il a d’ailleurs été condamné à cinq ans de prison ferme, mais la peine a été réduite à trois ans. Il a été placé en semi-liberté à partir de la fin du mois de novembre 2021. Son affaire a ainsi attiré l’attention du public et des médias.

Ce dernier s’est exprimé au micro de BFMTV concernant ses conditions d’incarcération. Il dénonce ainsi « l’ultra violence » qui règne dans les prisons françaises, et affirme que le personnel pénitentiaire est totalement débordé. Ils seraient également victimes de menaces de la part des détenus. À plusieurs reprises, Pierre Botton affirme avoir eu peur pour sa vie. L’insalubrité serait également un gros problème selon lui : « La Santé a beau être rénovée, il y a toujours des cafards, et des coupures d’eau ou d’électricité permanentes. »

Les confidences du complice de l’assassin de Samuel Paty

Ce vendredi 3 novembre 2023, Pierre Botton était l’invité de Cyril Hanouna. Il s’est exprimé concernant sa rencontre avec un complice de Abdoulakh Anzorov. L’homme d’affaires rencontre ainsi le jeune homme âgé de 18 ans lors de son second séjour en prison. Il explique qu’il a été déscolarisé très tôt. Pierre Botton affirme :

Il m’a dit qu’il n’était pas vraiment tenté par les armes mais par la religion. Ce gamin, il est blanc. C’est important d’entendre ça.

Il indique lui avoir posé la question sur le motif de son séjour en prison. C’est alors que le jeune lui explique que c’est à cause de messages qu’il a reçu de la part d’Abdoulakh Anzorov.

Ce dernier lui aurait dit qu’il avait un examen le matin du drame. Par la suite, il lui envoie un message au contenu particulièrement glaçant.

Aujourd’hui, pensez à moi parce que j’ai un examen. Je pensais que c’était un examen de maths. Il m’a envoyé la photo de la tête décapitée de Samuel Paty.

Pierre Botton l’interroge ensuite sur le fait qu’il puisse regarder des choses d’une telle violence sans broncher, ce à quoi ce dernier aurait répondu : « Moi, Pierrot, j’en regarde tout le temps depuis mes 14 ans. »

"Je suis revenu à Dieu en prison"

Pierre Botton nous explique qu'il est possible de pratiquer sa religion derrière les barreaux #TPMP pic.twitter.com/eosH04i9Ej

— TPMP (@TPMP) November 3, 2023