"Ça ne s'arrête jamais" : Audrey Boibessot (Familles nombreuses) remontée par les remarques des internautes
Audrey Boibessot, lassée des questions intrusives sur une éventuelle grossesse, dénonce les remarques sur son corps et appelle à respecter la vie privée des femmes.
Résumé de l'article
Audrey Boibessot dénonce sur les réseaux sociaux l'intrusion répétée et blessante sur son corps et sa vie privée, soulignant l'impact émotionnel de remarques apparemment anodines.
Audrey Boibessot, figure emblématique de Familles nombreuses : la vie en XXL, pensait partager un simple moment de complicité avec ses enfants. Mais sa vidéo postée le dimanche 10 novembre a rapidement été envahie de questions intrusives. Notamment sur son poids et une éventuelle grossesse.
Fatiguée par ces remarques récurrentes, la mère de huit enfants a laissé éclater sa colère sur les réseaux sociaux. Pour elle, ces interrogations ne sont pas anodines. Elles ravivent un passé douloureux et rappellent surtout l’intrusion permanente dont sont victimes de nombreuses femmes en ligne.
"Ça ne s’arrête jamais" : un trop-plein de remarques intrusives pour Audrey Boibessot
Audrey Boibessot est habituée à partager son quotidien de maman nombreuse avec sa communauté de plus de 100 000 abonnés. Pourtant, la vidéo innocente où on la voit jouer avec ses enfants a déclenché un flot de messages insistants. Plusieurs internautes lui ont demandé si "un bébé [était] en cours". Une question qui, pour beaucoup, paraît banale mais qui, pour elle, dépasse les limites. Elle a alors répliqué avec agacement. "Systématiquement quand on me voit entière !! Je vais pas maigrir pour vous faire plaisir". Confrontée à un second message similaire, Audrey a fini par pousser un véritable coup de gueule, lassée de devoir justifier son apparence ou sa maternité. Ces remarques incessantes, perçues comme une pression supplémentaire, l’ont poussée à dénoncer ouvertement un problème plus large. Celui de l’intrusion dans la vie des femmes. En particulier lorsqu’il s’agit de leur corps ou de leur capacité à enfanter.
Dans plusieurs stories, Audrey a pris le temps d’expliquer à quel point ces commentaires pouvaient être destructeurs. Elle a rappelé avec force : "Ça ne s’arrête jamais en fait. Et si j’étais mal dans ma peau ? Vous imaginez recevoir dix fois par jour ?". Ses propos révèlent l’impact émotionnel souvent sous-estimé de ce type de questions, pourtant formulées "gentiment". Elle rappelle également que chacun ignore ce que traversent réellement les autres : un parcours médical difficile, une fausse couche silencieuse, une souffrance personnelle. "Vous n’êtes pas dans la vie des gens, arrêtez ça… Vraiment !", supplie-t-elle. Avec ce message direct, Audrey invite à une prise de conscience collective. Les mots, même anodins en apparence, peuvent toucher profondément et réveiller des blessures anciennes.
Une prise de parole pour toutes les femmes confrontées aux remarques sur leur corps
Après son coup de gueule, Audrey Boibessot a pris le temps de revenir plus posément sur la situation afin d’expliquer sa démarche. Elle assure ne pas être personnellement affectée au point de perdre confiance en elle. "Je n’ai pas de réel problème avec mon image", affirme-t-elle. Mais si elle a choisi de partager ces messages, c’est avant tout pour sensibiliser. "Ce n’est pas pour moi que je le fais, c’est pour toutes les personnes qui souffrent de cette intrusion permanente". Selon elle, la question de la grossesse, réelle ou supposée, touche à l’intime, à ce que chacun devrait pouvoir garder pour soi. Elle insiste sur le fait que le simple fait de demander à une femme si elle attend un enfant peut rouvrir des blessures profondes. Même lorsque cela part d’une intention bienveillante.
Dans un dernier message, Audrey élargit sa réflexion à toutes les remarques liées au corps, qu’il s’agisse de poids, de silhouette ou d’apparence générale. "Cette question blesse", explique-t-elle, rappelant que derrière chaque commentaire peut se cacher un jugement involontaire mais douloureux. Elle appelle donc à un changement de comportement sur les réseaux sociaux et dans la vie quotidienne. "Arrêtons de dire aux gens qu’ils ont grossi, qu’ils ont maigri, de les féliciter pour une grossesse sans y être invité". Par cette prise de parole, elle espère poser une limite claire et encourager davantage d’empathie. Car, pour elle comme pour beaucoup, le respect passe d’abord par la retenue et la compréhension des vécus individuels.
