Leslie Lemarchal révèle ce qui est difficile dans son deuil depuis le décès de Grégory Lemarchal
Dans Entre vous et moi, Leslie Lemarchal confie la difficulté de vivre le deuil de son frère Grégory. Entre douleur intime et hommage public, elle raconte comment les études et le temps l’ont aidée à se reconstruire sans jamais l’oublier.
Résumé de l'article
Dix-huit ans après la mort de Grégory Lemarchal, sa sœur Leslie évoque avec émotion la difficulté d’un deuil vécu sous le regard du public et la force qu’elle puise dans cet héritage.
Dix-huit ans après la disparition de Grégory Lemarchal, sa sœur Leslie continue de porter sa mémoire avec pudeur et émotion. Invitée de Dominique Lagrou-Sempère dans l’émission Entre vous et moi, elle s’est confiée sans détour sur la douleur persistante de ce deuil. Ainsi que sur la manière dont elle a tenté de reconstruire sa vie.
Face à la journaliste, Leslie Lemarchal a évoqué non seulement l’immense vide laissé par le chanteur. Mais aussi la difficulté de vivre avec une telle absence quand celle-ci demeure sous le regard du public. Un témoignage sincère, empreint de douceur et de force. Et qui met en lumière l’amour fraternel indéfectible qui l’unit encore à Grégory.
"J’ai continué pour ne pas sombrer" : le chemin d’une reconstruction
Lorsqu’en 2004 Grégory Lemarchal remporte la Star Academy, Leslie n’est encore qu’une lycéenne. Elle observe, fière et admirative, l’ascension fulgurante de son frère, qui bouleverse la France par sa voix et son courage face à la mucoviscidose. Mais le 30 avril 2007, tout s’effondre : Grégory meurt à seulement 23 ans. À ce moment-là, Leslie est en classe préparatoire, plongée dans un rythme d’études exigeant. La perte est brutale, incompréhensible. "Une fois que Greg part, pour le coup, c’est pilotage automatique", confie-t-elle. "Emmagasiner tout ce qu’on emmagasine en prépa, pour moi, ça n’a plus aucun sens. Je me dis : quelle perte de temps en fait. C’est pas ça la vie, à quoi bon".
Malgré cette détresse, elle trouve la force de continuer. Dix jours après le décès de son frère, elle reprend le chemin de l’école, consciente que l’inertie pourrait la faire sombrer. "Je l’ai fait parce qu’il fallait que j’aille au bout. Je l’ai fait déjà parce que je n’avais rien d’autre à faire. Il fallait que j’y retourne. Sinon Greg part et c’est le néant", raconte-t-elle avec émotion. Étudier devient alors une forme de survie, un refuge fragile mais nécessaire pour ne pas se laisser engloutir par la douleur.
Un deuil sous le regard du public
Si les années ont passé, Leslie Lemarchal confie que le deuil n’a jamais été simple à vivre, surtout lorsque l’amour du public s’invite dans son intimité. Se recueillir sur la tombe de son frère reste pour elle une épreuve particulière. "Quand tu vas te recueillir au cimetière et qu’il y a du monde, c’est particulier", explique-t-elle. Ces moments censés être personnels deviennent parfois partagés avec des inconnus, touchés eux aussi par la disparition de Grégory. "Là, par contre, tu as envie d’être seule, mais c’est OK parce que quand je vois la peine de ces gens-là, ça résonne en eux, c’est qu’ils ont une affection pour Greg", poursuit-elle.
Entre gratitude et gêne, Leslie Lemarchal navigue dans un deuil public qui ne s’efface jamais tout à fait. Si la douleur demeure, elle la transforme en force, consciente de l’héritage que son frère a laissé. À travers la fondation Grégory Lemarchal, sa famille continue de lutter contre la mucoviscidose, perpétuant ainsi son combat. Pour Leslie, cette mission donne un sens à l’absence. Car, même dans la peine, l’amour qu’elle porte à Grégory reste le fil invisible qui guide chacun de ses pas.