Affaire Gérard Depardieu : Kev Adams énervé, fait une mise au point

Accusé à tort de soutenir Gérard Depardieu, à l’image de Véronique Genest, Kev Adams a tenu à remettre les pendules à l’heure lors de son passage dans l’émission Clique. L’humoriste a dénoncé une déformation de ses propos, initialement tenus lors de la promotion de son film Maison de retraite 2. Il s’est exprimé sans détour sur l’affaire.

En janvier dernier, alors qu’il répondait à une question sur Gérard Depardieu, Kev Adams avait évoqué l’immense talent de l’acteur. Mais ses paroles ont rapidement été détournées et interprétées comme une prise de position en faveur de l’acteur, pourtant accusé de violences et d’agressions sexuelles. Pris dans une tempête médiatique, l’humoriste a décidé de prendre la parole pour clarifier sa position.

L’admiration mal interprétée de Kev Adams pour Gérard Depardieu

Lors de l’avant-première de Maison de retraite 2, Kev Adams s’est vu demander son avis sur Gérard Depardieu, avec qui il partageait l’affiche. Il avait alors répondu avec franchise : « Je pense que c’est certainement le plus grand acteur français. Sans aucun doute, d’ailleurs. » Il avait également ajouté qu’il n’avait jamais observé de comportements déplacés de sa part. Ces propos, tenus dans un contexte purement professionnel, ont pourtant suffi à déclencher une vive controverse. Très vite, la presse s’est emparée de ses déclarations pour les transformer en acte de soutien envers l’acteur mis en cause.

Face à cette récupération, Kev Adams a exprimé son désarroi dans Télé-Loisirs. Il a déclaré regretter d’avoir simplement salué le talent artistique de Depardieu.

J’ai eu le malheur de dire qu’il était un grand acteur. Le lendemain, dans la presse, on disait que je le défendais. Je ne le soutiens en aucun cas, les seules personnes auxquelles je pense, ce sont les victimes, des femmes qui chaque année sont violentées verbalement ou physiquement.

Soucieux de mettre les choses au clair, l’humoriste a affirmé avec fermeté. Un message clair, mais qui peine à s’imposer face à la machine médiatique.

Invité dans Clique sur Canal+, Kev Adams a profité de son passage pour revenir en détail sur l’ampleur qu’a prise cette affaire. Interrogé par Mouloud Achour sur ce qui l’avait récemment mis en colère, il n’a pas hésité : « Qu’on interprète mes propos. » Agacé, il a expliqué que son intention n’a jamais été de minimiser les accusations contre Gérard Depardieu. Mais simplement de répondre à une question sur le plan professionnel. Il a dénoncé la manière dont la presse a déformé ses propos.

J’ai dit lors d’une avant-première que Gérard Depardieu était un grand acteur. Ça a été traduit par : “Il soutient Gérard Depardieu.”

Un coup de gueule contre la presse

Plus encore, Kev Adams insiste sur l’impossibilité, selon lui, de défendre aujourd’hui un homme confronté à de telles accusations : « Je pense qu’aujourd’hui, au vu de ses propos, il est impossible de soutenir Gérard Depardieu. » L’humoriste conclut avec une pointe d’exaspération.

Ça m’a énervé qu’on transforme mes propos. J’en ai marre que la presse transforme mes propos.

Un cri du cœur qui illustre la frustration ressentie par certaines personnalités publiques face aux raccourcis médiatiques. Au-delà de son propre cas, Kev Adams a tenu à élargir le débat et à dénoncer une forme de polarisation néfaste autour de l’affaire Gérard Depardieu.

On est rentrés dans une espèce de chasse aux sorcières de qui est pour et qui est contre Gérard Depardieu.

Selon lui, cette division empêche d’aborder l’affaire avec la gravité et la nuance qu’elle mérite. Il insiste sur la nécessité de recentrer le débat sur celles qui sont véritablement concernées : les victimes. « Il faudrait donner la parole à ces victimes de violences verbales et physiques que sont beaucoup de femmes », insiste-t-il. L’humoriste regrette également le peu d’attention médiatique réellement accordée aux témoignages féminins : « On les a très peu entendues. » Il invite ainsi à une véritable écoute des victimes de Gérard Depardieu, plutôt qu’à un débat stérile autour de la position des personnalités publiques.