Affaire Grégory : Jacqueline Jacob, la grande tante du petit garçon est mise en examen
Ce vendredi 24 octobre, Jacqueline Jacob, grande tante du petit Grégory, a officiellement été mise en examen pour “association de malfaiteurs criminelle”. Elle est soupçonnée d’être l’un des mystérieux corbeaux ayant terrorisé les parents du petit garçon.
Résumé de l'article
Auditionnée devant le président de la chambre de l’instruction à la cour d’appel de Dijon ce vendredi, Jacqueline Jacob a officiellement été placée en examen pour association de malfaiteurs criminelle.
Plus de quarante ans se sont écoulés depuis le meurtre de Grégory Villemin. Mais alors que ce dossier reste l’un des plus grands mystères judiciaires français, un nouveau rebondissement de taille vient de survenir. Jacqueline Jacob, la grande tante de l’enfant, a une nouvelle fois été auditionnée ce vendredi 24 octobre 2025. En effet, un détail pour le moindre troublant a en grande partie justifié cette nouvelle audition.
Dans une vidéo d’archives, un proche de Jacqueline Jacob, aujourd’hui décédé, a en effet identifié sa voix sur un enregistrement attribué au "corbeau" — cette voix intimidante qui a menacé la famille Villemin pendant de longues années, avant et après le meurtre. « Ah, mais c’est la Jacqueline, ça ! » aurait-il assuré en entendant l’enregistrement, avant de confirmer quelques semaines plus tard, lors d’une audition formelle, qu’il reconnaissait le rire de la grande tante de Grégory.
Coup de théâtre dans l’affaire Grégory : sa grande tante mise en examen
Avec cette récente convocation, la justice cherchait à éclaircir certaines zones d’ombre : pourquoi cette ressemblance vocale ? Comment justifier cette reconnaissance ? Jacqueline Jacob est-elle réellement l’une des personnes derrière les courriers anonymes du corbeau ? Ou s’agit-il d’une simple confusion ? Si, ces dernières années, les enquêteurs ont établi grâce à la stylométrie l’existence d’au moins cinq corbeaux différents, la grande tante de Grégory est fortement suspectée d’en faire partie.
En effet, à l’issue de son audition ce vendredi, Jacqueline Jacob a officiellement été mise en examen. Et ce, pour "association de malfaiteurs criminelle". Alors que l’accusée se défend de ces accusations, ses avocats ont déjà annoncé dans la presse qu'ils allaient contester cette mise en examen. L’un d’eux a notamment déploré : « Je suis très inquiet que la justice rouvre ce dossier sans avoir de preuves matérielles incontestables ». L'autre a aussi souligné l’absence de contrôle judiciaire. Pour lui, c'est la preuve que cette mise en examen « ne pèse pas bien lourd et ne vaut pas triplette ».
Une qualification qui n'existait pas au début de l’enquête
Déjà mise en examen en 2017 pour "enlèvement et séquestration suivie de mort" et brièvement incarcérée, Jacqueline Jacob avait finalement été libérée un an plus tard pour vice de forme. Soupçonnée d'avoir rédigé et envoyé des lettres manuscrites menaçantes à la famille de Grégory, elle est aussi suspectée d’avoir passé un appel téléphonique anonyme de revendication du meurtre du petit garçon le jour de sa mort. Les faits qui lui sont reprochés se sont étalés entre 1982 et 1984.
Mais les qualifications retenues a posteriori posent question... En effet, le délit pour lequel Jacqueline Jacob est mise en examen aujourd’hui n'existait pas au moment des faits, en 1984. Reste maintenant à voir quelle tournure va prendre l’enquête, alors que l’avocat de la famille de Grégory estime qu’une parole honnête de la grande-tante serait désormais « la seule attitude digne à adopter ». Plus de quarante ans après le drame, la vérité pourra-t-elle éclater un jour ?
💬"Les éléments à l'encontre de Mme Jacob interrogent légitimement sur sa participation à la réalisation de certains écrits et appels anonymes", affirme le procureur général à la Cour d'appel de Dijon après la mise en examen de la grand-tante du petit Grégory#BFM2 pic.twitter.com/CllqaQH6gO
— BFMTV (@BFMTV) October 24, 2025