Procès de Mazan : un avocat de la défense ciblé par une enquête après des propos indignes

À l’issue du procès de Mazan, long de plusieurs mois, le tribunal d’Avignon a condamné Dominique Pélicot, principal accusé de l’affaire, à une peine de réclusion criminelle de 20 ans. D’après l’un de ses avocats, son épouse, qui tient également le rôle de victime, « a ressenti un sentiment de soulagement. Puisque l’intégralité des accusés a été condamnée ». Une réelle victoire pour Gisèle Pélicot, devenue un véritable symbole de courage et visage de la lutte contre les violences faites aux femmes.

Cependant, le procès de Mazan ne touche pas vraiment à sa fin. Et pour cause, des avocats de la défense auraient reçu « plusieurs dizaines d’appels à titre conservatoire ». Pour l’heure, deux prévenus, qui ont écopé d’une peine de huit ans de réclusion par la cour criminelle d’Avignon, ont officiellement annoncé leur décision de faire appel. Mais dans cet article, il est question d’une autre personne qui doit répondre de ses actes : un avocat de la défense qui a fait une sortie scandaleuse.

Un avocat du procès de Mazan ciblé par une enquête après ses propos indignes

C’est une scène qui a beaucoup choqué. Sur une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, on remarque Maître Christophe Bruschi, l’un des avocats de la défense du procès de Mazan, répondre de manière hostile aux militantes et militants féministes révoltés contre les condamnations indiquées par le tribunal. « J’ai un message de la part de mon client à toutes ces hystériques et ces mal-embouchées. Le message c’est ‘m****’ et avec le sourire ! » balance l’homme de loi, tandis que la foule le hue.

Mais ce n’est pas tout. En effet, Maître Christophe Bruschi lance finalement avant de s’en aller : « Allez les tricoteuses ». Toutefois, cette sortie de route à base de propos indignes et insultants risque bien de lui coûter très cher. Et pour cause, le barreau de Lyon a annoncé à l’AFP l’ouverture d’une enquête « déontologique » sur ce dérapage aussi violent que scandaleux.

La réponse de cet avocat mis en cause

« Tout avocat est soumis à des règles déontologiques dont le Bâtonnier est garant » rappelle l’ordre professionnel des avocats, cité par le Parisien. Mais face à cette polémique, Maître Christophe Bruschi n’a pas dit son dernier mot. Selon cet homme de loi, qui représente un des 51 accusés du procès de Mazan, ses propos faisaient référence aux Françaises « assises en face de la guillotine, qui tricotaient et qui n’attendaient qu’une chose, que la guillotine tombe » lors de la Révolution de 1789.

Ainsi, il se reprend : « Effectivement je les ai appelées les tricoteuses mais pas toutes les femmes, loin s’en faut ». Si celui-ci dément pourtant une « provocation », il reste convaincu que certaines militantes  « font le buzz » et « sont dans la haine ». Pour rappel, ce n’est pas la première fois qu’un avocat de la défense du procès de Mazan suscite l’indignation avec son comportement ou ses déclarations. Affaire à suivre.

La fameuse vidéo :

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