Essonne : une patiente de 20 ans perd la vie aux urgences après des heures d’attente

L’année 2025 est malheureusement synonyme de nombreux faits divers. Et pour cause, dès le 1ᵉʳ janvier, à Hautmont, dans le nord, le premier féminicide a été recensé. En effet, Isabelle, 51 ans, est décédée sous les coups de son compagnon. Quelques jours plus tard, près de Cholet, c’est le corps sans de Justine Roche qui a été découvert. Selon les premiers éléments de l’enquête, cette étudiante de 24 ans aurait fait une malencontreuse chute à l’issue fatale.

Hélas, la liste ne s’arrête pas là. Dans la Drôme, une mère et son fils ont été retrouvés morts après 48 heures de disparition. Pour l’heure, la piste d’un drame familial n’est pas écartée par les enquêteurs. Et ce 8 janvier 2025, c’est dans l’Essonne qu’une jeune femme a perdu la vie, après des heures d’attente aux urgences du centre hospitalier de Longjumeau. Tous les détails.

En Essonne, une jeune femme décède après des heures d’attente aux urgences

Ce mercredi 8 janvier, une jeune femme de 20 ans est décédée d’un arrêt cardiaque après plusieurs heures d’attente dans un box du service des urgences du centre hospitalier de Longjumeau, dans l’Essonne. Selon Le Parisien, cette patiente atteinte d’une maladie génétique a été admise à l’hôpital quelques heures plus tôt, entre mardi soir et mercredi matin.

Le quotidien explique qu’à son arrivée, la jeune femme est en hyperthermie, et qu’elle « est bien debout sur ses deux jambes, accompagnée par sa famille ». À noter que sa maladie s’attaquerait aux globules rouges, « pouvant entraîner une anémie ». Ainsi, si elle a bien été examinée par un infirmier avant d’être installée sur un brancard, l’état de la jeune patiente « se serait progressivement dégradé, tout au long de la journée ».

Une enquête interne ouverte

Ce n’est qu’après de longues heures que le personnel soignant aurait remarqué que l’état de la jeune femme s’était dégradé. Le Parisien rapporte : « Ce n’est qu’en milieu d’après-midi, vers 16 heures, lors de son transfert au scanner, que le personnel aurait constaté cette dégradation ». Une source confie au journal que la jeune patiente a ensuite fait un arrêt cardiaque à son retour de l’examen d’imagerie. Hélas, malgré l’intervention du Service mobile d’urgence et de réanimation, sa mort est constatée vers 19 h 30.

Par conséquent, une enquête interne a été ouverte, afin de déterminer l’origine de sa mort et l’existence d’éventuels manquements dans sa prise en charge. Cela dit, certaines sources évoquent au Parisien de « possibles dysfonctionnements » et l’absence de « lits d’aval » dans le service. Ainsi, des patients qui nécessitent d’être alités le sont dans des couloirs ou dans des box. « Année après année, on a fermé les lits, réduit les effectifs. Ce genre de drame devait arriver », souligne une source syndicale auprès de nos confrères.

Toutes nos pensées vont à la famille dans cette terrible tragédie.

Après avoir attendu des heures sur un brancard, une patiente de 20 ans décède aux urgences d'un hôpital de l'Essonne https://t.co/L76hO4Zu3v @sudouest pic.twitter.com/GCDRnq7w3L

— L'important (@Limportant_fr) January 10, 2025