Décès du pape François : pendant le conclave, des règles spécifiques doivent être bien respectées

Le décès du pape François, survenu le 21 avril 2025, en plein week-end de Pâques, a ébranlé le monde catholique. Malgré une dernière apparition publique, le pontife s’est éteint à l’âge de 88 ans, laissant le Saint-Siège vacant. Aussitôt, les préparatifs du conclave se sont enclenchés selon des règles immuables. Appliquées dans une atmosphère à la fois solennelle et secrète.

Dans un contexte de deuil et de recueillement, le Vatican vit à l’heure du conclave. Ce processus unique au monde par lequel les cardinaux se réunissent pour désigner le successeur du pape défunt. Un rituel à la fois ancien et mystérieux, où chaque geste est codifié, chaque parole mesurée, chaque vote sacré. Pendant quelques jours, un silence absolu s’impose, rendant ce moment aussi fascinant qu’opaque.

Un huis clos sacré au cœur du Vatican

Le film Conclave, réalisé en 2024 par Edward Berger avec Ralph Fiennes, mettait en scène les tensions palpables autour de l’élection d’un nouveau pape. L’œuvre de fiction, saluée pour son réalisme, dépeignait un univers clos où chaque cardinal pesait ses mots et ses choix avec gravité. Depuis la mort du pape François, survenue un an plus tard, la réalité semble avoir rattrapé la fiction. Le Vatican est actuellement le théâtre d’un nouveau conclave, dans la plus pure tradition. Une coïncidence troublante, qui ajoute une dimension dramatique à un événement déjà chargé de symboles.

Le précédent conclave remontait à 2013, année de l’élection du pape François après la démission inédite de Benoît XVI. Douze ans plus tard, l’Église catholique s’apprête à tourner une nouvelle page de son histoire. Derrière les murs de la chapelle Sixtine, les 133 cardinaux électeurs sont enfermés sans contact avec l’extérieur. Le but de ce huis clos ? Garantir que le choix du successeur se fasse sous l’inspiration de l’Esprit Saint. Loin des influences politiques ou médiatiques. Pendant ce temps, les rumeurs vont bon train. Tel cardinal africain ou asiatique serait en bonne position. Tel autre semble faire consensus. Mais rien ne filtre vraiment de ce théâtre discret où se joue la destinée du monde catholique.

Un protocole rigide aux règles méconnues

La mort du pape François a rouvert les portes d’un rituel millénaire que peu de fidèles comprennent dans le détail. Le mot « conclave », du latin cum clave (« avec clé »), indique bien la nature de l’événement : les cardinaux sont enfermés jusqu’à ce qu’un nouveau pontife soit désigné. Mais ce confinement volontaire s’accompagne d’un ensemble de règles étonnantes, parfois qualifiées de « lunaires », tant elles paraissent éloignées du quotidien. Chaque jour, les cardinaux se rassemblent sous les fresques de Michel-Ange pour voter à bulletin secret. Le vote, répété jusqu’à obtention d’une majorité des deux tiers, est brûlé après chaque tour.

Si la fumée est noire, aucun pape n’a été élu. Si elle est blanche, elle annonce la naissance d’un nouveau chef de l’Église. Parmi les restrictions méconnues, celle concernant l’alimentation attire l’attention. Selon Le Corriere della Sera, les électeurs ne peuvent pas commander de repas ni recevoir de nourriture de l’extérieur. Un menu unique s’impose : poisson, légumes des jardins du Vatican… et, fait cocasse, pas d’asperges. « Pour une raison mystérieuse », écrit le quotidien italien, il n’y a pas d’asperges à la table des cardinaux. En revanche, un peu d’alcool est autorisé.