Décès d’Émile : le prêtre aurait soupçonné le grand-père du petit garçon

Depuis la disparition du petit Émile, les enquêteurs s’intéressent aux tensions internes de la famille Vedovini. Le 25 mars, les grands-parents maternels, Philippe et Anne Vedovini, ainsi que deux de leurs enfants majeurs, ont été placés en garde à vue pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre ». Toutefois, faute d’éléments probants, ils ont été relâchés sans poursuite.​ Des écoutes téléphoniques ont révélé des violences physiques attribuées à Philippe Vedovini, ainsi que des conflits entre les parents et les grands-parents d’Émile.

Marie Soleil, mère du garçonnet, aurait exprimé des doutes sur le comportement de soon père, le qualifiant de « bizarre”. Ces dissensions ont conduit à une distanciation au sein de la famille, autrefois unie lors de rassemblements dominicaux. Désormais, les interactions se limitent au strict nécessaire, et reflètent des fractures profondes. Alors que l’enquête se poursuit, ces tensions familiales restent au centre des investigations.​

Suicide du prêtre Claude Gilliot : une coïncidence troublante 

L’affaire de la disparition d’Émile a pris un tournant troublant après le suicide, le 15 mars, du prêtre Claude Gilliot, qui avait baptisé le garçon. Bien que la justice ait rapidement écarté tout lien entre ce drame et l’enquête, certains continuent de s’interroger. La sœur du prêtre affirme que son frère a subi de fortes pressions de la part de la famille d’Émile après avoir partagé une photo de l’enfant, ce qui aurait précipité son mal-être. « J’en veux énormément à la famille du petit Émile, parce que je pense que tout est parti d’eux », a-t-elle confié à Paris Match.

Cette hypothèse est rejetée par les autorités judiciaires, qui assurent qu’aucun lien direct n’a été établi entre le suicide et l’affaire. Toutefois, des observateurs soulignent la concordance troublante des dates et évoquent un enchaînement d’événements qui pourrait ne pas être anodin. Damien Delseny, spécialiste police-justice, souligne cette proximité temporelle sans pouvoir en tirer de conclusions définitives. « Maintenant, je suis incapable de vous dire si ce conflit et ce suicide ont un lien direct ou pas avec les faits », précise-t-il. Tandis que l’enquête se poursuit, l’opinion publique reste divisée, nourrie par des spéculations sur une éventuelle connexion entre ces événements dramatiques.

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Le prêtre Gilliot aurait exprimé des soupçons sur le grand-père d’Émile

Invités sur le plateau de C l’hebdo le 29 mars, les journalistes Ronan Folgoas (Le Parisien) et Arthur Herlin (Paris Match) ont dévoilé des éléments troublants concernant les relations tendues entre le père Gilliot et Philippe Vedovini, le grand-père d’Émile. En effet, dès le début de l’affaire, le prêtre aurait exprimé des réserves sur le comportement de Philippe Vedovini. Ainsi, Arthur Herlin a révélé

Dès le début, il m’a expliqué que Philippe pouvait être quelqu’un qui pourrait être ferme voire un peu agressif avec ses enfants, qu’il l’avait déjà surpris mettre une fessée violente à l’un d’eux

Ces soupçons auraient été mal perçus par Philippe Vedovini, qui aurait réagi violemment après avoir appris que le prêtre avait transmis une photo d’Émile à Paris Match. « Ça a provoqué sa colère. Une colère noire. Il l’a insulté de tous les noms, il lui a dit qu’il ne le reverrait plus et qu’il ferait tout pour le renvoyer de la paroisse – ce qu’il a réussi à faire en septembre », a précisé le journaliste.

L’exclusion brutale du père Gilliot de sa paroisse, sans explication ni soutien de la part de l’évêque, semble avoir profondément affecté le religieux. « Il n’avait pas de raisons concrètes de sa mise à pied. L’évêque ne l’a même jamais reçu. (…) Il ne savait plus vers qui se tourner, il me l’a dit au mois de janvier dernier », a conclu Arthur Herlin. Ces soupçons exprimés par le prêtre, et leur écho dans sa mise au ban, soulèvent aujourd’hui de nouvelles questions sur les tensions qui entourent l’affaire.