Affaire Pierre Palmade : qu’est-ce que le ‘chemsex’, cette pratique mêlant s*xe et drogue ?

Affaire Pierre Palmade : qu’est-ce que le ‘chemsex’

L’accident de la route causé par Pierre Palmade le 10 février dernier a projeté dans le débat public les discussions autour du chemsex. Une contraction des termes anglais « chemicals » (produits chimiques) et de « sex », désignant l’usage de stu.péfiants dans le cadre de pratiques sexuelles.

Pour rappel : plusieurs v.ictimes ont été grièvement blessées et une femme enceinte, qui a perdu son bébé. Le parquet a donc ouvert une enquête. Selon les premiers éléments, l’humoriste de 54 ans était donc sous l’emprise de la coc.aïne au moment du drame. C’est là que les médias ont évoqué la piste du chemsex. De plus, selon les témoins présents le soir de l’accident, deux hommes se seraient enfuis du véhicule de l’humoriste, ces derniers auraient partagé avec lui pendant le week-end des séances de chemsex.

Une pratique mêlant s.exe et dro.gue

Le Pr Eric Caumes, infectiologue et consultant à l’Hôtel-Dieu à Paris a donné plus d’informations sur cette pratique : « Le chemsex est la prise de certains produits psychotropes lors de séances de se.xe en groupe. Cette prise volontaire de psychotropes peut concerner, selon les définitions, l’alcool ou le can.nabis » ajoute le médecin. Avant d’ajouter : « Mais il s’agit ici plutôt de dro.gues plus dures, comme la coc.aïne, les métha.mphétamines, le MD.MA, le G.HB, le GBL... »

Eric Caumes a poursuivi : « Le chemsex est alors utilisé pour ses propriétés désinhibitrices, relaxantes, euphorisantes mais, contrairement à une idée reçue, il ne rend pas plus performant« , précisant que ces séances peuvent durer des heures, voire plusieurs jours. « Les effets secondaires des médicaments existent aussi pour le chemsex et ils peuvent être sévères ou mortels. En parallèle, se trouvent les risques liés à la pratique du s.exe en groupe, que sont les infections sexuellement transmissibles. (…) Je rappelle donc l’importance du se.xe protégé par un prése.rvatif, qui est le moyen de prévention le plus fiable contre toutes les IST. Concernant les dro.gues, les accidents cardiovasculaires sont possibles, sans oublier les décompensations psychiatriques ou l’addict.ion qui peut résulter de la consommation de ces produits » a-t-il expliqué. Selon l’infectiologue, ces pratiques font une dizaine de morts, chaque année.

 

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