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Scolarisation des handicapés : le témoignage de Théo Curin, nageur amputé des 4 membres

par Samantha Martins

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Crédit photo : Théo Curin parle de la scolarisation des personnes en situation de handicap.

Comédien et nageur français, Théo Curin a été amputé des 4 membres à l’âge de 6 ans. Suite aux propos d’Eric Zemmour sur la scolarisation des enfants en situation de handicap, il prend la parole.

Eric Zemmour : il veut scolariser les enfants en situation de handicap dans des établissements spécialisés

Une fois de plus, Eric Zemmour crée la polémique. Cette fois, le compagnon de Sarah Knafo a déclaré vouloir scolariser les élèves en situation de handicap dans des établissements spécialisés, remettant en cause au passage « l’obsession de l’inclusion ».

Théo Curin, comédien et nageur français, est amputé des 4 membres depuis ses 6 ans. Particulièrement concerné par le sujet, il a tenu à réagir aux propos d’Eric Zemmour. « Quand j’ai entendu ces propos-là, je me suis dit : mais c’est complètement c*n !«  a-t-il confié à Franceinfo.

Et pour expliquer son opinion, le jeune homme a tout simplement évoqué sa propre expérience en tant qu’élève en situation de handicap. « Il faut savoir qu’après mon hospitalisation, j’ai fait deux ans de rééducation dans un centre spécialisé. J’ai repris un peu les études à cette période-là, mais qu’avec des personnes en situation de handicap. On se rendait compte avec mon entourage que ce n’était pas spécialement une bonne idée de rester dans ce centre de rééducation. Et à partir du moment où j’avais l’autonomie nécessaire et les capacités nécessaires, je suis immédiatement retourné dans une école normale et c’est ce qui m’a fait progresser à la fois en tant que jeune homme et en tant que jeune homme en situation de handicap » expliquait-il.

Théo Curin : l’importance de la scolarisation des élèves en situation de handicap

En effet, comme il l’a affirmé à nos confrères de Franceinfo, pour lui, il est très important que les élèves souffrant de handicap étudient dans des écoles normales. « On rencontre tout simplement les gens qu’on va rencontrer plus tard dans la société en général, quand on travaillera, quand on se promènera dans leur rue, quand on ira faire les courses. Et en fait, c’est ce qui m’a permis de me faire des amis, comme n’importe quel enfant de mon âge, de me faire ma première amoureuse et faire mon premier bisou dans la cour comme n’importe quel enfant. Je n’ai jamais été à la bourre plus qu’un autre élève. J’ai progressé et c’est ce qui m’a permis d’être la personne que je suis aujourd’hui.« 

Et d’ajouter : « En fait, toutes les personnes qui m’ont rencontré jusqu’à aujourd’hui, y compris justement les élèves qui étaient avec moi à l’école à cette époque-là, n’ont absolument pas le même regard sur la vie aujourd’hui. C’est sans aucune prétention que je dis cela. Mon handicap, ils ne le voient même plus. Et c’est ça que je trouve extraordinaire, même dès le plus jeune âge. En fait, qu’on soit en CP, en CE1, en CM1 ou même plus tard, au collège ou au lycée, après les la barrière du questionnement, qu’est-ce qui t’es arrivé, qu’est-ce qu’on peut faire pour aider, il n’y a plus du tout de handicap. Cela va être tout simplement une personne comme les autres, on va grandir tous ensemble avec une forme de diversité qui devient quasi normale pour tout le monde. C’est génial. » 

Dans l’actualité également, Brigitte Macron est revenue sur les propos de so mari sur les non-vaccinés. Tandis qu’à Bruxelles, un homme a poussé volontairement une femme sur les rails du métro.

Passionnée d'écriture et de l'univers du digital, je me suis formée à la rédaction web. Désormais je décrypte quotidiennement le monde fou de l'influence, pour votre plus grand plaisir.

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