Depuis cinq semaines, le procès de Sean Combs, plus connu sous le nom de P.Diddy, se poursuit à huis presque ouvert, mais sous les feux nourris des projecteurs à New York. Le producteur de 55 ans fait aujourd’hui face à des accusations accablantes : trafic sexuel, proxénétisme, extorsion, violences physiques, détention d’armes illégales et administration forcée de stupéfiants. À la clé, une possible peine de prison à perpétuité. Le ton du procès est donné dès les premiers jours : les témoignages, toujours plus glaçants, dépeignent une réalité parallèle, bien loin du glamour des tapis rouges.
À la barre, plusieurs victimes présumées décrivent des scènes de chaos intime, où drogue, abus de pouvoir et violence psychologique s’entremêlent. L’élément déclencheur : la plainte de Cassie Ventura, ex-compagne de l’artiste, qui accuse Diddy de l’avoir soumise à un contrôle total et à des violences répétées pendant plusieurs années. Depuis, d’autres voix se sont levées, évoquant les fameuses soirées “freak-offs” organisées dans les propriétés privées du rappeur, où sexe, pouvoir et coercition semblaient régner. Un univers toxique désormais exposé au grand jour, devant les juges. Mais cette affaire hors normes vient de connaître un tournant judiciaire inattendu.
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Tensions et accusations de partialité au cours du procès de P.Diddy
Alors que le procès bat son plein, la procureure Maurene Comey a demandé l’éviction immédiate d’un membre du jury. Selon elle, ce juré aurait fait preuve d’un « manque d’honnêteté » lors du processus de sélection, une faille jugée suffisamment sérieuse pour remettre en question sa légitimité à siéger. « Nous ne voulions pas en arriver là. Nous n’avons pas eu le choix », a-t-elle précisé devant la cour. Une demande d’autant plus sensible que la constitution du jury s’était faite avec une extrême rigueur, compte tenu de la nature hautement médiatique et sexuelle de l’affaire. Un long questionnaire de 27 pages avait été soumis aux candidats, afin de détecter tout préjugé ou hostilité envers les personnalités publiques ou les modes de vie non conventionnels.
Deux jurés avaient d’ailleurs été écartés avant l’ouverture du procès, dont un qui s’était dit incapable d’entendre les récits « trop sordides » des victimes présumées. Face à cette tentative d’éviction, la défense de P. Diddy a immédiatement réagi. Alexandra Shapiro, avocate de l’artiste, y voit « une tentative à peine voilée d’écarter un juré noir », et dénonce une forme de discrimination raciale inacceptable dans un procès aussi sensible. C’est désormais au juge Arun Subramanian, chargé de l’affaire, de trancher cette question hautement inflammable. Ce nouvel épisode illustre à lui seul le climat tendu et la charge émotionnelle qui entourent le procès de Sean Combs.
Une tentative d’annulation du procès
Décidée à reprendre la main dans une affaire qui s’enlise, la défense de P.Diddy a déposé une requête formelle pour faire annuler le procès. Selon les révélations du média TMZ, les avocats de la star estiment que l’éviction du juré afro-américain constitue une violation flagrante des principes d’un procès équitable. L’homme en question aurait été écarté pour avoir tenu des propos jugés « critiques envers les forces de l’ordre » — une justification que la défense considère comme un prétexte. Et pour appuyer leur argumentation, les avocats invoquent le Batson challenge, une jurisprudence américaine majeure qui interdit d’exclure un juré en se basant uniquement sur sa race.
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Si le juge donne raison à la défense, le procès pourrait être annulé ou réinitialisé avec une nouvelle composition du jury — un scénario qui ferait perdre un temps considérable à la justice, mais permettrait à Sean Combs de reprendre la main dans cette bataille judiciaire cruciale. En attendant la décision du juge, le sort du producteur reste suspendu. Accusé de crimes extrêmement graves, il encourt des peines pouvant aller jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité. L’ex-star du hip-hop clame toujours son innocence. Mais jour après jour, témoignage après témoignage, l’étau judiciaire semble inexorablement se resserrer.
Procès P. Diddy : coup de théâtre ! La procureure demande l'éviction immédiate de l'un des jurés, que s'est-il passé ?
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