Amel Bent : la chanteuse se confie sur son angoisse permanente liée à son fils

Amel Bent, l’une des voix les plus emblématiques de la scène française, s’est livrée sans filtre à propos de son rôle de mère. À l’occasion d’un entretien exclusif accordé à Télé 7 Jours, la grande amie de Slimane a évoqué la sortie imminente de son nouvel album, Minuit une, mais aussi les tourments intimes qui l’habitent, notamment ceux liés à l’éducation de son fils, Zayn, âgé de deux ans.

Après avoir goûté deux fois aux joies de la maternité avec Sofia et Hana, Amel Bent a accueilli en 2022 un petit garçon, dont elle parle avec tendresse et émotion. Pourtant, derrière les sourires et les câlins, se cache une inquiétude persistante : celle de transmettre ses peurs, son passé, et de réussir à élever un « bon garçon », malgré les blessures laissées par les figures masculines de sa propre histoire.

La maternité comblée mais marquée par l’angoisse d’Amel Bent

Amel Bent a toujours évoqué la maternité comme une bénédiction. Maman de trois enfants, elle partage régulièrement des moments de complicité avec eux sur les réseaux sociaux ou en interview. Lorsqu’elle annonce la naissance de Zayn, en avril 2022, c’est avec un message rempli d’amour et de gratitude : « Mon prince. Heureuse et émue de vous annoncer la naissance de mon petit prince. En forme et en bonne santé grâce à Dieu. » Quelques mois plus tard, elle revient sur cette nouvelle aventure familiale sur le plateau de Télé-Matin, où elle confie avec soulagement : « Il vient de faire 5 mois. C’est un amour. »

La chanteuse se réjouit également d’avoir enfin trouvé une place en crèche, ce qui lui permet de reprendre le travail sereinement, tout en confiant son fils à des professionnelles. Mais derrière ce tableau apaisé, une inquiétude plus profonde persiste. Dans son entretien du 12 mai à Télé 7 Jours, elle dévoile une face plus vulnérable de sa maternité : l’angoisse de ne pas savoir comment élever un fils dans un monde où les repères masculins lui ont longtemps manqué ou fait défaut. Ce dilemme intime, elle l’évoque sans détour : « Je ne savais pas comment m’y prendre pour qu’il soit un bon gars. » Une phrase simple, mais qui résonne avec tout le poids de son vécu.

Un passé douloureux et une quête de transmission sereine

Ce questionnement d’Amel Bent sur l’éducation de son fils trouve sa source dans son histoire personnelle. Marquée par des relations compliquées avec les hommes de sa vie, dont son père, son beau-père et d’autres figures masculines, la chanteuse ne cache pas que ces blessures ont laissé des traces. C’est précisément ce qu’elle explore dans son prochain album, Minuit une, à travers le titre La Norme. Dans cette chanson, elle évoque la « transmission inconsciente » et ses effets parfois indésirables. Elle y observe comment ses enfants ont, sans le vouloir, hérité de certains traits : « Ma fille Sofia a hérité de mon anxiété, ma deuxième, Hana, de mes formes. »

À travers ce titre, elle fait aussi acte de résilience. Elle parle de la différence comme d’une richesse, et non comme un poids. « Cette chanson, c’est en réalité une ode à la différence. J’ai les armes pour les accompagner. Je leur ai lu le texte », affirme-t-elle avec fierté. Ces mots témoignent d’un cheminement personnel profond, dans lequel la douleur du passé devient le socle d’une parentalité consciente, tournée vers l’écoute et la bienveillance. Amel Bent ne prétend pas tout maîtriser, mais elle assume, avec lucidité et tendresse, les imperfections de son rôle de mère.