Une énorme star de la chanson française dégomme la Star Academy lors d’une interview radio
Invitée sur RTL, une star de la chanson française n’a pas mâché ses mots sur la Star Academy. Si elle reconnaît le talent de certains élèves, la chanteuse dénonce violemment le principe même du programme et ses conséquences sur les jeunes artistes.
Résumé de l'article
Catherine Lara critique la Star Academy, dénonçant la compétition musicale et l'impact humain des éliminations, tout en saluant le talent authentique de certains candidats.
Invitée sur les ondes de RTL, Catherine Lara n’a pas mâché ses mots. En pleine tournée avec son spectacle Identités, la musicienne a accordé une interview franche dans l’émission animée par Éric Dussart et Jade. Et si elle a tenu à saluer le talent de certains élèves, son regard sur la Star Academy est sans appel. La chanteuse remet en cause le principe même des télécrochets.
« La musique, il n’y a pas de plus fort ou de moins fort »
Tout est parti de la reprise de Nuit Magique par Ambre, lors du premier prime de la saison. Un moment qui avait marqué les téléspectateurs et ému l’interprète originale. Catherine Lara reconnaît volontiers avoir été touchée par cette version. Elle évoque une interprétation « rocailleuse », « authentique », et se réjouit qu’Ambre n’ait pas cherché à l’imiter. Elle salue au contraire une appropriation personnelle, fidèle à l’esprit de la chanson. Preuve que la musicienne n’est pas hostile par principe à la jeune génération, ni au talent que l’émission peut révéler.
Mais cet élan de bienveillance s’arrête là où commence la mécanique du concours. Car pour Catherine Lara, la Star Academy, comme les autres formats du genre, repose sur une idée qu’elle juge profondément injuste : classer la musique comme une compétition. « La musique, il n’y a pas de plus fort ou de moins fort », martèle-t-elle. Elle rappelle que les goûts sont éminemment subjectifs, citant Brassens ou Gainsbourg comme exemples d’artistes adorés par certains, rejetés par d’autres. En clair, transformer la création en épreuve éliminatoire lui semble absurde.
La musicienne remet également en question les méthodes de sélection
Son passage le plus dur vise les conséquences humaines de ces émissions. Catherine Lara décrit des candidats « fracassés » par l’échec, des jeunes artistes « virés » sans toujours comprendre pourquoi. À ses yeux, ces éliminations laissent des traces durables. « Ceux qui ne gagnent pas sont tellement tristes », insiste-t-elle, évoquant une souffrance réelle derrière le divertissement. La musicienne remet également en question les méthodes de sélection et la logique de production, qu’elle juge parfois opaques.
La conclusion est sans détour : pour Catherine Lara, « ce n’est pas un concours ». La musique serait un espace ouvert, accessible, sans hiérarchie imposée. « Tout le monde a le droit de chanter », rappelle-t-elle, comme un manifeste contre une industrie qui fabrique des gagnants… et des perdants. Ces propos n’ont pas tardé à faire réagir. D’un côté, les fidèles de la Star Academy défendent une émission qui a permis l’émergence de nombreux talents et offert des opportunités uniques à des jeunes artistes. De l’autre, beaucoup saluent le courage d’une voix légendaire qui ose rappeler que la création ne se mesure pas à un vote.
Qu’on partage ou non son analyse, Catherine Lara pose une question essentielle : la musique doit-elle être une course ? Son intervention a le mérite d’ouvrir le débat, au-delà du prime et des projecteurs. Une chose est sûre : quand une figure aussi respectée s’attaque au cœur du système, l’onde de choc ne peut qu’être considérable.
