Stéphane Bern : le présentateur condamné par la justice à verser plus de 200 000 euros à son associé

À quelques semaines de son retour sous les projecteurs, Stéphane Bern traverse une période délicate. L’animateur emblématique de la télévision française vient d’être rattrapé par une affaire judiciaire qui fragilise son image publique et personnelle.

Condamné en appel, le présentateur a été contraint par la justice de verser plus de 200 000 euros à son ancien associé. Une décision lourde, qui s’inscrit dans un conflit ancien et encore loin d’être définitivement réglé.

Une lourde condamnation confirmée en appel

Les fêtes de fin d’année s’annoncent difficiles pour Stéphane Bern. Selon L’informé, la cour d’appel de Versailles l’a condamné à rembourser 232 000 euros à son ex-associé, Gaël Richard. Cette somme correspond à des montants que l’animateur avait obtenus après une décision favorable rendue en première instance par les prud’hommes de Chartres. Cependant, cette décision vient d’être annulée, donnant raison à son ancien partenaire professionnel. Le litige trouve son origine dans une collaboration entamée en 2016. À l’époque, Stéphane Bern et Gaël Richard, alors proches, fondent ensemble la société de production Kisayang. L’année suivante, cette structure entre au capital de Gotha Conseil, société historique de l’animateur.

Pendant près de huit ans, leur association semble fonctionner harmonieusement. Pourtant, début 2024, la relation se dégrade brutalement. Sans explication publique précise, les deux hommes s’engagent dans un affrontement judiciaire d’une rare intensité, allant jusqu’à pousser Stéphane Bern à attaquer ses propres sociétés devant les prud’hommes. Cette démarche surprenante marque un tournant. Elle révèle l’ampleur du désaccord entre les anciens associés et ouvre un dossier complexe, mêlant droit du travail et droit commercial. Rapidement, l’affaire dépasse le simple cadre financier et prend une dimension symbolique, tant les enjeux personnels et professionnels sont imbriqués.

Une décision qui relance un conflit toujours en cours

En première instance, le 22 octobre 2024, Stéphane Bern avait pourtant remporté la bataille. Les prud’hommes de Chartres avaient condamné ses deux sociétés à lui verser 232 000 euros, au titre de remboursements de frais professionnels, d’indemnités compensatrices de congés payés et de provisions sur salaires. Les sociétés avaient même été saisies afin de garantir le paiement. Gaël Richard, estimant cette décision disproportionnée, avait alors choisi d’interjeter appel. Un choix qui s’est avéré payant. La cour d’appel a estimé que les prud’hommes n’étaient pas compétents pour trancher ce litige. Selon les juges, le différend relève du tribunal de commerce, car il concerne avant tout des relations entre associés.

Stéphane Bern affirmait pourtant n’être qu’un simple employé de ces sociétés, et non leur gérant. Une version des faits qui n’a pas convaincu la juridiction d’appel, laquelle a jugé cette position "malhonnête" et l’a contraint à restituer l’intégralité des sommes perçues. Cette condamnation ne signe toutefois pas la fin de l’affaire. Une audience sur le fond est prévue début 2026. Contacté, Gaël Richard s’est réjoui de la décision et a appelé son ancien associé à rembourser rapidement les sommes saisies. Stéphane Bern, de son côté, s’est montré "moins loquace", rappelant simplement qu’une nouvelle audience viendrait juger le fond du dossier.