Famille royale : des accusations de racisme voient le jour

Le spectre du racisme continue de hanter la famille royale britannique. Après les révélations fracassantes de Meghan Markle en 2021, un nouveau témoignage met directement en cause Charles III. En effet, dans un épisode du podcast Tell Me About Your Father, diffusé le 14 juillet 2025, Aatish Taseer, journaliste britannique et ancien compagnon de Lady Gabriella Windsor, revient sur plusieurs anecdotes accablantes.

Et toutes ces histoires sont issues de son passage dans les cercles intimes de la royauté. Ses propos font froid dans le dos, on vous résume toute la situation. 

Une monarchie sous tension 

L’écrivain de 44 ans affirme notamment que Charles III appelait l’un de ses amis indiens “Sooty”, un mot qui signifie “suie” en anglais, en référence explicite à la couleur de sa peau. Une remarque que Taseer qualifie d’“hallucinante” et qui témoignerait, selon lui, d’un profond décalage entre la monarchie et les réalités contemporaines : « Les classes supérieures vivent à une telle distance des préoccupations du pays. Ils ne savent même pas à quel point cela peut être choquant ou offensant. » Mais le roi n’est pas le seul visé. Taseer évoque également sa relation avec la mère de son ancienne compagne, Marie-Christine de Kent, membre de la famille royale mariée à Michael de Kent.

Selon lui, elle possédait deux moutons noirs qu’elle avait nommés… Venus et Serena, comme les célèbres sœurs Williams. Pour Taseer, cette anecdote incarne une forme d’arrogance racialisée banalisée dans certains cercles aristocratiques. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Marie-Christine de Kent est accusée de comportements déplacés. En décembre 2017, elle avait suscité l’indignation en arborant une broche Blackamoor – représentant une caricature d’homme noir – lors d’un dîner officiel à Buckingham Palace, en présence de Meghan Markle. Face au tollé médiatique, elle avait été contrainte de présenter des excuses publiques.

Meghan Markle brise le silence en 2021 sur la Famille royale 

Ces nouvelles révélations font écho aux accusations déjà portées par Meghan Markle lors de son entretien avec Oprah Winfrey en mars 2021. L’ex-actrice américaine avait alors révélé que des discussions avaient eu lieu au sein de la famille royale au sujet de la couleur de peau de son futur enfant, Archie. Si elle avait choisi de ne pas citer de noms, l’effet avait été retentissant à l’échelle mondiale. Depuis, les spéculations vont bon train. Dans son livre Fin de règne, le journaliste Omid Scobie assure connaître l’identité de deux membres de la famille royale impliqués dans ces propos, proches de Charles III. Mais la législation britannique l’empêche, pour l’instant, de les nommer. Une situation qui alimente frustrations et interrogations : combien de temps encore ces identités resteront-elles secrètes ? Et surtout, pourquoi la monarchie continue-t-elle de garder le silence ?

Malgré le tumulte, aucune réaction officielle n’a été émise du côté de Buckingham. Un silence qui dérange, alors même que les témoignages s’accumulent et que les voix s’élèvent pour réclamer des comptes. La stratégie du silence semble de moins en moins tenable, alors que la Couronne se veut représentante d’un Royaume-Uni moderne et inclusif. Derrière les dorures et les cérémonies, une fracture culturelle se dessine, douloureuse, entre tradition et nécessaire remise en question. À l’heure où la monarchie cherche à se redéfinir sous le règne de Charles III, ces révélations viennent rappeler que le changement ne pourra se faire sans transparence, ni responsabilité.