Révélé au grand public grâce à The Voice puis à l’Eurovision, Amir est aujourd’hui un père comblé de trois enfants. Si sa carrière artistique reste florissante, l’artiste qui s’est rasé la tête en direct lors de la dernière édition des NRJ Music Awards place désormais sa vie de famille au cœur de ses priorités.
Lors d’un entretien accordé au podcast Boum Boum le lundi 5 mai 2025, Amir, qui a perdu sa maman, s’est livré avec une rare sincérité sur sa vision de la paternité. Pour lui, être père ne se résume pas à une présence symbolique : il aspire à créer un lien fort, stable et affectueux avec ses enfants, bien différent de celui qu’il a connu avec son propre père.
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Être père, un rôle qu’Amir prend à cœur
Depuis la naissance de son premier fils Mikhaël en 2019, Amir s’est profondément transformé. « La vie a pris un sens, un cap beaucoup plus clair », confiait-il déjà à l’époque. L’arrivée successive d’Or en 2022, puis de Nuri en 2025, n’a fait que renforcer ce sentiment. Malgré un agenda professionnel chargé, il refuse de laisser sa famille à l’arrière-plan. « C’est un travail qui relève de l’organisation de sa vie », explique-t-il. Pour passer plus de temps auprès des siens, il fait des choix parfois contraignants.
Comme, par exemple, enchaîner les concerts sans repos ou voyager en van, mais toujours en accord avec sa volonté d’être un père présent. Amir parle de paternité avec une conscience rare. Il ne se contente pas d’aimer ses enfants : il veut activement contribuer à leur éducation, à leur équilibre et à leur bonheur. Il souligne l’importance d’une implication quotidienne, d’un foyer solide, et d’un engagement émotionnel profond. Là où certains pourraient voir une surcharge ou un sacrifice, lui voit une chance, un « besoin » vital d’être là, ancré dans le quotidien familial.
Rompre avec l’héritage d’un père distant
Cette implication n’est pas anodine : elle naît d’un désir fort de ne pas reproduire les erreurs du passé. Amir évoque avec beaucoup de lucidité la relation qu’il a eue avec son père. Un père « présent une moitié du temps », mais émotionnellement distant, empreint d’une certaine pudeur. « Dans la moitié où il était là, sa manière d’être en tant que papa ne lui a pas permis de s’impliquer pleinement », déclare-t-il, sans amertume. Il comprend son père, issu d’une génération où la virilité se mesurait à la retenue, sans élans d’affection.
Cependant, Amir ne veut pas que ses propres enfants vivent ce même éloignement affectif. « Je n’ai pas envie d’être comme ça avec mes gosses », affirme-t-il clairement. Pour lui, l’héritage culturel ne justifie pas l’absence de tendresse ou de proximité. Il revendique une paternité moderne, faite de câlins, d’écoute et de dialogue. Sa démarche est à la fois intime et universelle : celle d’un homme qui accepte le passé, mais qui choisit de construire un avenir plus lumineux pour sa famille.