Scandale des poupées Shein : un destinataire interpellé dans les Bouches-du-Rhône
Alors que Shein ouvrait sa première boutique mondiale à Paris, un homme de 56 ans a été interpellé à Bouc-Bel-Air après la saisie d’une poupée pédopornographique vendue sur la plateforme.
Résumé de l'article
Un premier suspect a été interpellé dans les Bouches-du-Rhône après la découverte d’une poupée sexuelle controversée envoyée depuis la Chine, déclenchant une enquête et une vive polémique autour de la marque Shein.
Alors que le géant chinois Shein célébrait en grande pompe l’ouverture de sa première boutique mondiale au BHV Marais à Paris, un scandale d’une gravité sans précédent est venu ternir son image. Depuis plusieurs jours, la marque est au cœur d’une affaire choquante : la vente présumée de poupées sexuelles à l’effigie d’enfants sur sa plateforme en ligne.
Une enquête a été ouverte, et ce lundi, un premier suspect a été interpellé à Bouc-Bel-Air (Bouches-du-Rhône) après la découverte d’un colis contenant l’un de ces objets pédopornographiques.
Un colis suspect et une découverte glaçante
Selon les informations du Parisien, l’affaire débute dans un centre de tri de colis, où les employés repèrent un paquet « lourd, volumineux et en partie ouvert ». En vérifiant son contenu, ils découvrent une poupée en silicone mesurant 1m30, au visage et au corps d’une pré-adolescente. Le colis, expédié depuis une société chinoise nommée Zech, était destiné à un homme de 56 ans résidant à Bouc-Bel-Air, déjà condamné pour des affaires de mœurs.
Alertée, la brigade territoriale de Gardanne a immédiatement procédé à l’interpellation du destinataire. Placé en garde à vue, l’homme a vu son domicile perquisitionné et son matériel informatique saisi pour analyse. Le parquet d’Aix-en-Provence a saisi la poupée et ouvert une enquête en flagrance pour « importation, tentative d’acquisition et détention d’image d’un mineur à caractère pornographique ». L’individu devrait être prochainement déféré devant la justice.
Shein sommée de s’expliquer face à un scandale mondial
Au cœur de la tourmente, Shein tente désormais d’éteindre l’incendie. Le porte-parole de Shein France, Quentin Ruffat, a assuré au Parisien la coopération totale de l’entreprise avec les autorités : « Nous serons en totale transparence avec la justice. Si on nous demande une telle chose, nous collaborerons à 100 %. » La marque, déjà pointée du doigt pour ses pratiques de production et ses conditions de travail, doit désormais faire face à une crise d’image majeure. D’autant que Sarah El Haïry, Haute-commissaire à l’Enfance, a appelé à une traque systématique des acheteurs : « Aller chercher ceux qui ont acheté ces poupées aujourd’hui sur notre territoire est une obligation, pour protéger et contrôler l’état des enfants dans leur entourage proche. »
Le scandale a provoqué une onde d’indignation jusque dans les sphères politiques. Shein sera auditionnée dans les quinze jours à l’Assemblée nationale par la mission d’information sur le contrôle des produits importés. Une procédure symbolique, mais essentielle, pour tenter d’évaluer la responsabilité du géant du e-commerce dans cette affaire sordide. Derrière les prix attractifs et les collections virales, l’affaire Shein rappelle brutalement que la vigilance doit s’exercer jusque dans les moindres recoins du web.
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— Citizen Média 🗞️ (@CitizenMediaFR) November 3, 2025
LA HAUT-COMMISSAIRE À L’ENFANCE VEUT LA LISTE DES ACHETEURS DES POUPÉES À CARACTÈRE PÉDOCRIMINEL DE SHEIN
« Les gens qui ont acheté ces poupées ont utilisé leur carte de crédit, ils se sont fait livrer à leur domicile ou à leur bureau ce ne sont pas des objets… pic.twitter.com/VcyTk1edip