Procès de Cédric Jubillar : un échange entre l'accusé et une voisine suscite plusieurs interrogations
Au procès de Cédric Jubillar, une voisine de 74 ans raconte avoir vu l’accusé agité le matin suivant la disparition de Delphine. Ses propos et un détail sur la voiture de la victime ravivent les doutes autour de son comportement.

Résumé de l'article
Lors du procès de Cédric Jubillar, le témoignage d'une voisine décrit un comportement troublant de l'accusé le matin suivant la disparition de sa femme, alimentant les questionnements autour de l'affaire.
Le procès de Cédric Jubillar, jugé à Albi pour la disparition de sa femme Delphine en décembre 2020, a connu ce mardi 7 octobre 2025 un moment d’intense émotion. Une voisine du couple, âgée de 74 ans, a livré un récit poignant et précis du matin qui a suivi la disparition de l’infirmière.
Devant la cour, cette femme au ton sincère et à la voix tremblante a décrit une scène qu’elle n’a jamais pu oublier. Son témoignage, empreint de détails saisissants, a ravivé les questionnements sur l’attitude de Cédric Jubillar au lendemain du drame. Entre agitation, paroles troublantes et un détail surprenant sur la voiture de Delphine, la journée d’audience a laissé flotter un malaise palpable.
Une voisine face à un comportement inquiétant
Vêtue d’une tunique colorée et d’un bandeau violet dans ses cheveux blancs, la septuagénaire s’avance lentement à la barre. Le silence se fait dans la salle. Elle raconte qu’au matin du 16 décembre 2020, les gendarmes l’ont informée de la disparition de Delphine Jubillar. Peu après, en sortant pour étendre son linge, elle aperçoit Cédric, devant sa maison de Cagnac-les-Mines. “Il était contre des parpaings, il donnait des coups de pied et répétait : ‘Je voulais pas ça’”, déclare-t-elle d’une voix encore émue.
La témoin marque une pause, puis ajoute : “Il avait un regard qui faisait peur.” Intriguée et inquiète, elle dit s’être approchée de lui pour lui offrir son aide : “Je lui ai dit : ‘Cédric, si tu as besoin de nous, nous sommes là.’” Mais la réponse qu’elle affirme avoir reçue l’a profondément marquée : “Je n’aurai jamais besoin de personne, jamais, jamais.” Ces mots, lancés avec véhémence selon elle, résonnent encore dans sa mémoire. Pour les jurés, cette scène dépeint un homme en proie à une agitation intérieure, voire à un désarroi inquiétant.
Affaire #Jubillar : suspecté hier à cause de la téléphonie, l'ancien amant de Delphine n'était finalement pas à proximité du domicile du couple Jubillar le soir du drame #TBT9 pic.twitter.com/kMw5PCVoXI
— TBT9 (@TBT9_W9) October 7, 2025
Des détails qui alimentent les doutes
La retraitée, installée à quelques mètres de la maison du couple, dit également avoir remarqué un élément inhabituel ce matin-là. À savoir, la voiture de Delphine, garée “dans le sens de la descente”. “Ce n’était pas dans ses habitudes”, affirme-t-elle. Ce détail anodin en apparence lui a immédiatement semblé étrange, comme un signe que quelque chose ne tournait pas rond. Son observation, notée avec précision, vient s’ajouter à la longue liste des incohérences relevées depuis le début de l’affaire.
À la barre, la voix de la témoin se brise parfois, mais son récit reste limpide. Dans la salle, le public écoute en silence, suspendu à ses mots. L’avocate de la défense, toutefois, invite à la prudence : les souvenirs de chacun, dit-elle, peuvent être altérés par le temps et l’émotion. “Après une disparition aussi dramatique, chacun interprète les choses différemment”, rappelle-t-elle. Reste que ce témoignage, livré cinq ans après les faits, ravive les interrogations autour du comportement de Cédric Jubillar. Malgré ses protestations d’innocence, le doute semble s’épaissir autour de lui, au fil des voix qui se succèdent à la barre.
"Si j'avais tué ma femme et transporté le corps, dans ce cas-là, j'aurais pas fait la bêtise de la garer dans le mauvais sens"
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Grosses tensions lors du procès de Cédric #Jubillar ! #TBT9 pic.twitter.com/ObmdrpR9Aa