Procès Cédric Jubillar : sa femme Delphine partie chez le djihad ?

Le procès très médiatisé de Cédric Jubillar se poursuit devant les assises d'Albi. Ce mardi 30 septembre 2025, au sixième jour de son jugement pour le meurtre présumé de son épouse Delphine, l'accusé a alors été rappelé à la barre. Devant la cour, l'homme de 38 ans a notamment été auditionné par Mourad Battikh, avocat de l'oncle et la tante de Delphine Jubillar.

Lors de l’audition, Me Battikh a ainsi confronté Cédric Jubillar à ses propos lors d’une précédente déposition, où il avait suggéré que son épouse aurait pu partir « au djihad ou avec les témoins de Jéhovah ». Imperturbable, l’accusé a affirmé qu’il avait reçu un prospectus des témoins de Jéhovah à la fin du mois de décembre, quelques jours avant la disparition de sa femme. Il a également certifié avoir vu Delphine « prier sur le canapé » à ce moment-là.

La folle théorie de Cédric Jubillar sur la disparition de sa femme

À la barre, Cédric Jubillar a donc été invité à décrire cette fameuse prière par l’avocat des parties civiles. Le père de famille a alors développé : « Elle était à genoux, elle avait les mains vers le ciel ». « Donc des gestes de l’ordre de l’islam ? » a répliqué Me Mourad Battikh. « Oui », a simplement confirmé l'accusé. « Elle s’est arrêtée dès que je suis arrivé. Je lui ai demandé si ça lui arrivait souvent. Elle m’a juste répondu : ‘ça m’arrive’ », a-t-il ajouté.

Intrigué, le magistrat a ensuite insisté pour obtenir davantage de précisions, ce qui a visiblement déstabilisé, voire agacé Cédric Jubillar. Dans la salle, le ton est monté d'un cran. « On ne sait jamais ! Elle est peut-être partie, je ne sais pas. Moi, je ne lui ai rien fait à Delphine ! » s’est-il exclamé, laissant transparaître une certaine nervosité.

Inébranlable, l'accusé campe sur ses positions

Le départ volontaire de Delphine Jubillar pour le djihad ou avec les témoins de Jéhovah figure parmi les nombreuses hypothèses avancées par l'accusé pour expliquer la mystérieuse disparition de sa femme, survenue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Selon lui, l'infirmière avait progressivement perdu tout intérêt pour son entourage avant de se volatiliser. « Les six derniers mois, elle n'était plus à la maison : elle était uniquement concentrée sur son téléphone et sur ce qui l'intéressait, c'était elle », a-t-il confié à la barre ce mardi.

Malgré ces déclarations, Cédric Jubillar reste le principal suspect dans l’affaire du meurtre de sa femme. Si sa culpabilité est établie au terme du procès, le père de famille risque à la réclusion criminelle à perpétuité. Alors que son propre fils est convaincu de sa responsabilité, l'accusé, lui, campe toujours sur ses positions : il se clame innocent. Après cinq ans d'instruction, la vérité va-t-elle enfin éclater au grand jour ? Affaire à suivre.