Procès Cédric Jubillar : les conclusions de l'analyste criminel et du maître chien pointent vers l'accusé
Ce jeudi, le maître-chien chargé des recherches et le directeur de l’enquête ont été entendus lors du procès de Cédric Jubillar. Pour eux, tout mène vers l'accusé.

Résumé de l'article
- Cédric Jubillar est jugé aux assises du Tarn, à Albi.
- Le maître-chien spécialisé en recherche de personnes et le chef de l’enquête témoignent à la barre.
- Leurs témoignages respectifs pointent vers l’accusé.
Le procès continue pour Cédric Jubillar. Depuis le 22 septembre dernier, l'homme de 36 ans est jugé devant la cour d'assises du Tarn pour le meurtre de sa femme, Delphine. Ce jeudi 25 septembre 2025, deux gendarmes ayant participé aux investigations ont ainsi été entendus à la barre. Ils ont expliqué la raison pour laquelle les enquêteurs ont fini par privilégier l'hypothèse de son implication dans la disparition de son épouse, écartant au passage toutes les autres pistes.
Le maître-chien spécialisé dans la recherche de personnes a raconté comment sa chienne, Maya, avait suivi la trace de Delphine Jubillar le matin du 16 décembre 2020. L’odeur corporelle de l'infirmière a été détectée au bas de l’escalier en parpaings du terrain du couple, avant que le chien ne suive à deux reprises un chemin de balade. Pour l'expert, il ne fait aucun doute que la mère de famille a emprunté ce trajet dans les vingt-quatre heures précédant l’intervention, à partir de 12 h la veille de sa disparition. Le retour de la trace jusqu’au domicile laisse également penser qu’elle n’est jamais ressortie de la maison.
Des données troublantes le soir du drame
La démonstration du spécialiste canin est venue s’ajouter aux récits des enquêteurs, qui, la veille, avaient expliqué à la barre que l'idée que Delphine Jubillar ait pu partir volontairement était à exclure. Le gendarme Arnaud Bonnavenc, analyste criminel à la section de recherches de Toulouse, a notamment détaillé comment son équipe avait passé au crible une énorme quantité d'informations grâce à des bases de données et des logiciels spécialisés.
Il a entre autres expliqué que les données téléphoniques de Delphine Jubillar démontraient que son amant était son contact préférentiel depuis déjà plusieurs semaines. Par ailleurs, elle lui avait adressé son dernier SMS connu à 22 h 55, le 15 décembre : « Je t’embrasse », émoji cœur. Le portable de l’accusé, lui, était éteint entre 22 h 08 et 3 h 53. Un « événement assez rare », qui n'arrive que « deux ou trois » fois dans l’année, selon le spécialiste.
La défense de Cédric Jubillar sort les dents
Comme la veille, la défense de Cédric Jubillar est restée offensive face à l’analyste criminel, qui a répondu avec assurance et un brin d’humour. Mercredi, la première grande confrontation du procès avait duré près de sept heures entre les avocats de l'accusé et le chef de l’enquête, le major Bernard Lorvellec. Celui-ci affirmait que « tous les éléments » pointaient vers l’implication du suspect dans la disparition de Delphine.
La défense a alors répliqué avec véhémence, critiquant la méthodologie et les conclusions, pendant plus de trois heures : « Vous affirmez des choses qui ne sont pas exactes sur les témoins », « j’entends ce que vous dites M. l’enquêteur mais vous auriez dû investiguer ». Cédric Jubillar, lui, reste silencieux dans son box, attendant d'être appelé à la barre. Le verdict est attendu le 17 octobre prochain.
Les derniers mots de Delphine Jubillar, chargés d’émotion. 💔
— aufeminin (@aufeminin) September 26, 2025
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