Procès Cédric Jubillar : la théorie de la couette sur le point d'être démontée au tribunal ?
Alors que le procès de Cédric Jubillar entre dans sa deuxième semaine, un élément clé de l'affaire pourrait bien être démonté : la fameuse couette. À la barre, l'ancien procureur de Toulouse s'explique.

Résumé de l'article
- Le procès de Cédric Jubillar entame sa deuxième semaine.
- L'ex-procureur de Toulouse s'explique sur une déclaration datant de juin 2021 concernant la fameuse couette.
Depuis le 22 septembre dernier, Cédric Jubillar se tient devant la cour d'assises du Tarn. Cinq ans après la disparition de Delphine Jubillar, la justice doit décider s'il est reconnu coupable du meurtre de sa femme. Mais tandis que plusieurs éléments pointent en direction de l'accusé, voilà qu'un point clé de l'enquête pourrait être mis à mal par la défense en cette deuxième semaine : la fameuse couette dont tout le monde parle. Ce lundi 29 septembre 2025, Dominique Alzeari, procureur de la République de Toulouse au moment du début de l'instruction, a en effet été appelé à la barre.
En juin 2021, celui-ci avait déclaré lors d'une conférence de presse : « Quand ils arrivent sur place à 4h50, les gendarmes trouvent Cédric Jubillar occupé à déclencher une machine à laver dans laquelle se trouve la couette du lit sur lequel Delphine Jubillar dormait. Ça se passe dans un contexte incongru et ça se situe dans une habitation où l’état d’entretien est négligé ». Or, l'enquête permettra plus tard de préciser qu'en réalité, le père de famille n'aurait pas déclenché la machine à 4h50 la nuit de la disparition de son épouse.Â
Procès de Cédric Jubillar : le mystère de la couette
Pourtant, Cédric Jubillar a lui-même déclaré qu'il avait bien mis la couette dans la machine à laver ce soir-là : « C’est juste qu’à force de tourner en rond, j’ai essayé de ranger un minimum vu qu’il y avait du monde qui allait venir (...) Quand moi, je suis sorti pour aller voir si Delphine n’était pas dehors, je les ai fait rentrer (ses deux chiens, ndlr). À ce moment-là , ils sont montés sur le canapé. Quand je suis rentré, je les ai grondés, la petite a eu peur et a fait pipi dessus. Je pense que c’est à ce moment-là que j’ai mis la couette, mais j’en suis plus sûr », avait-il déclaré.
Mais ce détail peut avoir une importance capitale, puisque des traces de sang appartenant à  Delphine Jubillar ont été relevées sur cette fameuse couette. Dans le cadre du procès de Cédric Jubillar, Dominique Alzeari est donc revenu sur ses déclarations de l'époque. « Les éléments que j’ai communiqués étaient les éléments à ma disposition à ce moment-là  », a-t-il expliqué. La défense de l'accusé, elle, ne voit pas les choses de cet œil.
La défense s'en prend à l'ex-procureur de la République de Toulouse
Les avocats de la défense, qui l’ont cité comme témoin, ont critiqué sa conférence de presse tenue en juin 2021, la jugeant uniquement à charge et entachée de faux éléments. Ils vont encore plus loin, puisqu'ils lui reprochent d’avoir « crucifié » leur client. « Je considère que vous êtes le péché originel du dossier. A partir de votre intervention, nous avons dû rétablir un bon nombre de vérités, à partir de faux éléments qui ont été apportés par vous-même », a déclaré Me Alexandre Martin à l’ancien procureur de Toulouse.
Pour sa défense, Dominique Alzeari a simplement reconnu « des éléments exposés lors de ce point presse ont pu être par la suite relativisés ou contestés. Je n’ai pas la parole divine, j’ai simplement essayé de remettre des éléments en perspective pour permettre à l’enquête de se poursuivre ». Que s'est-il réellement passé dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 ? Cédric Jubillar a-t-il oui ou non lavé cette couette en pleine nuit ? Tant de questions qui restent sans réponse.
Disparition de Delphine jubillar
— Bernard P (@bernardenzo45) September 29, 2025
dont le corps n'a jamais été retrouvé depuis la nuit du 15 - 16 décembre 2020 :
Les avocat de la défense ont tenté de démonter l'enquête
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