Alors que de nombreuses attentes étaient placées sur une baisse significative des prix alimentaires à la suite des négociations commerciales de 2024, les espoirs semblent s’amenuiser. Les marques alimentaires, engagées dans des pourparlers tendus avec les supermarchés, déclarent que les baisses de tarifs ne seront pas généralisées, laissant entrevoir une possible inflation légère.
Cette annonce vient contredire les promesses du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui assurait une diminution des prix dès le 31 janvier 2024. En effet, malgré des discussions tarifaires anticipées cette année, les résultats escomptés tardent à se concrétiser. L’Association nationale des industries alimentaires (ANIA) prévoit même une « très légère inflation, de 2 à 3%« , plutôt que la baisse espérée.
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L’inflation en France a connu une légère hausse à 3,7% sur une base annuelle en décembre, comparée à 3,5% en novembre, principalement en raison de l’accélération des prix dans les secteurs de l’énergie et des services, selon les données provisoires publiées jeudi par l’Institut national de la statistique (Insee). Les prix de l’alimentation, qui avaient été le principal catalyseur de l’inflation en 2023 avec un pic de près de 16% au printemps, ont poursuivi leur ralentissement, enregistrant une hausse de 7,1% sur une année en décembre, comparée à 7,7% en novembre.
De plus, l’indice des prix à la consommation harmonisé, facilitant les comparaisons au niveau européen, a également enregistré une hausse en décembre, atteignant 4,1% sur un an, comparé à 3,9% en novembre. Négliger le fait que le pouvoir d’achat subit une baisse constante ces derniers mois serait une erreur. Face à cette réalité économique, nous vous présentons les toutes dernières stratégies pour réduire vos dépenses en 2024. Par ailleurs, Jean-Philippe André, président de l’ANIA, pointe du doigt des hausses à venir sur des produits tels que le sucre, le riz, l’huile d’olive, le cacao, ou encore le jus d’orange.
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Les consommateurs en première ligne : la résistance des magasins
Cette situation contraste avec les affirmations optimistes de Bruno Le Maire en début d’année. Les négociations, tendues, voient les distributeurs tels que Leclerc, Système U, Intermarché, dénoncer les exigences des industriels, parmi lesquels Lotus et Mondelez réclament des augmentations de tarifs. Coca-Cola et PepsiCo ne sont pas en reste, exigeant des hausses de 6 à 8%. Face à cette pression, Carrefour a même annoncé l’arrêt des ventes de produits PepsiCo dans plusieurs pays européens. Malgré ces tensions, certains rayons pourraient connaître des baisses de prix, notamment sur les céréales, les pâtes, la farine, et le café.
Les enseignes, se voulant défenseurs du pouvoir d’achat, promettent de lutter contre l’inflation. Michel-Edouard Leclerc, patron des centres E.Leclerc, déclarait même sur France 2 : « On va aller chercher des poches de baisses de prix, on va aller casser la gueule à l’inflation. » En somme, l’année 2024 s’annonce sous le signe de la résistance aux hausses de prix. Les consommateurs, quant à eux, restent en suspens, espérant que leurs chariots de courses ne pèsent pas trop lourd sur leur budget dans les mois à venir, surtout après la période des fêtes, pour laquelle nous vous avons réservé cinq astuces pour vous permettre de faire plus d’économies.