YOU saison 5 : le créateur de la série explique pourquoi c’est la dernière

Après des années à plonger dans l’esprit tortueux de Joe Goldberg, You tire sa révérence. La cinquième saison, mise en ligne sur Netflix le 24 avril 2025, scelle le destin du protagoniste incarné par Penn Badgley. Ce final promet de clore un chapitre devenu emblématique du thriller psychologique à la sauce contemporaine.

Revenu à New York, là où tout a commencé, Joe tente de construire une vie paisible aux côtés de Kate. Mais ses vieux démons ne tardent pas à refaire surface, menaçant l’équilibre fragile qu’il pensait avoir trouvé. À l’heure du clap de fin, le créateur de la série a expliqué pourquoi ce dernier acte était inévitable et essentiel.

YOU, une fin annoncée, assumée et symbolique

Dès les prémices de la série, les créateurs de You avaient en tête une trajectoire claire pour Joe Goldberg. Michael Foley, showrunner pour cette cinquième et ultime saison, l’a confirmé au micro de Tudum, la plateforme éditoriale de Netflix.

On a toujours dit que la série s’arrêterait après cinq saisons, et c’est parfait, d’une certaine manière, qu’on soit capable de le faire en ramenant Joe chez lui à New York.

Cette déclaration traduit une volonté de conclure l’histoire selon un plan narratif maîtrisé, plutôt que de l’étirer artificiellement. En ramenant Joe dans la ville où tout a commencé, la série boucle la boucle avec une certaine poésie dramatique.

Ce choix est aussi une réponse à une forme de maturité scénaristique. La série a su captiver grâce à un héros complexe, à la fois glaçant et fascinant, mais le danger aurait été de lasser, voire de banaliser cette noirceur. En arrêtant You à ce moment précis, les créateurs évitent l’écueil de la redondance. La cinquième saison, pensée comme un bouquet final, permet de revenir aux racines du personnage tout en le confrontant à ses actes passés. Une manière de clore une série devenue culte, sans la trahir.

Un ultime face-à-face avec ses démons

Dans cette cinquième saison, Joe Goldberg, désormais en couple avec Kate, semble prêt à tourner la page de ses sombres obsessions. Pourtant, la façade d’une vie idéale à New York s’effrite rapidement. Les fantômes de ses anciennes victimes, ses anciens mensonges et sa propre dualité le rattrapent inexorablement. Cet ultime chapitre est autant une descente aux enfers qu’un examen de conscience, alors que Joe se débat entre ses pulsions et sa volonté de rédemption. La tension dramatique est à son comble, rythmée par les choix toujours plus ambigus d’un personnage qui ne cesse de se réinventer… ou de se trahir.

Côté casting, cette saison rassemble un large éventail de figures familières : Charlotte Ritchie campe à nouveau Kate, Madeline Brewer incarne Bronte, tandis qu’on retrouve aussi Griffin Matthews, Anna Camp ou encore Ed Speelers. Le retour à New York offre également l’opportunité de faire revivre, sous forme de flashbacks ou d’hallucinations, des visages marquants comme ceux de Love Quinn (Victoria Pedretti) ou Guinevere Beck (Elizabeth Lail). Cette confrontation entre passé et présent donne à cette dernière saison un parfum de rétrospective autant qu’une intensité nouvelle.