Le harcèlement est un sujet préoccupant qui touche de nombreux jeunes aujourd’hui. Nous avons déjà évoqué ce problème dans un précédent article, en parlant de Thiago, le fils de Manon et Julien Tanti, âgé de seulement 5 ans, qui subit du harcèlement de la part d’un camarade de classe depuis six mois, avec des comportements violents de ce dernier envers lui.
Plus récemment, l’histoire de Lindsay a également fait beaucoup de bruit. Le 12 mai dernier, la jeune collégienne de 13 ans scolarisée à Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais, s’est suicidée à son domicile après avoir été victime de harcèlement à l’école et sur les réseaux sociaux. On vous avait précédemment partagé le SMS poignant qu’elle avait envoyé à une de ses amies. Ces incidents tragiques mettent en lumière non seulement les souffrances endurées par les victimes de harcèlement, mais aussi l’inaction des établissements scolaires pour les protéger.
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La voix d’une maman désespérée
Je tiens à partager avec vous, Monsieur le ministre, la très difficile année que mon fils de 15 ans vient de passer dans son lycée de l’ouest parisien.
Ce sont les mots déchirants sont ceux d’une mère qui se bat pour défendre son fils, victime d’homophobie dans un établissement scolaire réputé. Pour contextualiser la situation de son fils, elle poursuit :
En septembre 2022, c’est un adolescent plein d’enthousiasme qui entame sa seconde au lycée, un établissement qu’il connaît bien puisqu’il y a passé toutes ses années de collège. Cependant, il ne reconnaît bientôt plus personne, car l’algorithme d’affectation l’a séparé de ses visages familiers. Même le proviseur est nouveau. Et puis tout bascule. Très rapidement, il se fait traiter de « p.édé », de « sale p.édé ». On le regarde de travers, on se moque de lui, on l’évite.
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Les révélations bouleversantes de cette maman nous rappellent l’histoire tragique de Lucas, un adolescent de 13 ans qui s’est tragiquement suicidé par pendaison à Golbey, dans les Vosges, le 7 janvier dernier. Ses proches, y compris ses parents, affirment qu’il était victime de harcèlement en raison de son homosexualité. Bien que les camarades responsables de ce harcèlement soient désormais poursuivis en justice, cela avait mit en lumière le véritable manque de considération envers les victimes de harcèlement, point sur lequel Brigitte Macron est d’ailleurs engagée.
La maman du jeune garçon poursuit :
Les semaines suivantes, mon fils s’isole de plus en plus. Il rentre en cachette à la maison pour manger un bout de pain plutôt que d’aller à la cantine, où personne ne veut déjeuner avec lui. Il ne veut pas affronter les regards et les moqueries, cette ambiance qui le démolit.
Cette mère nous explique que les larmes de son fils deviennent son quotidien, qu’elles coulent en journée, en soirée ou même la nuit. Et il n’est pas le seul. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en France, 800 000 à un million d’élèves seraient victimes de harcèlement, soit entre 6 à 10 % d’entre eux, selon le Sénat.
Il ne veut pas non plus que je sois au courant, il a honte et ne veut pas devenir un problème. Sa thérapeute est très inquiète. Elle me dit qu’il est « ravagé » et me demande de le surveiller, de ne pas le laisser seul. Sa vie est en danger, il pourrait se faire du mal.
La mère dénonce l’inaction de l’équipe pédagogique de l’établissement fréquenté par son fils.
La mère poursuit son récit, évoquant la démarche qu’elle a entreprise pour alerter le proviseur de l’établissement sur la situation. Elle écrit :
(…) j’écris au proviseur du lycée. Je lui fais part de la dépression dans laquelle a sombré mon fils, des idées noires qui le traversent, du climat h.omophobe qu’il a dû affronter dans sa classe, de l’inquiétude de sa psy, de la terreur qui m’envahit. J’ai besoin de son aide.
Après plusieurs mois d’attente, le proviseur accepte finalement de la recevoir, mais la rencontre est froide et empreinte de dédain. Il déclare :
Le problème, c’est votre fils, pas l’établissement : la preuve, nous avons d’autres élèves avec une autre sexualité. C’est d’ailleurs à lui de venir nous voir, pas à vous. Nous ne pouvons pas aider un élève qui ne s’exprime pas. Madame, qu’attendez-vous de nous ? De rappeler que l’homophobie est interdite ? Mais c’est dans le règlement ! Et puis surtout, ça risque d’être contre-productif et d’aggraver la situation.
Ces paroles révoltantes laissent la mère en larmes, réalisant ainsi l’enfer que vit son fils au quotidien. Finalement, c’est l’adolescent lui-même qui a dû quitter son lycée pour rejoindre un établissement privé où il espère trouver un environnement plus bienveillant. La mère, dans sa lettre ouverte à Pap Ndiaye, supplie le Ministre de l’Éducation nationale d’imposer véritablement des mesures de sensibilisation et d’action contre le harcèlement au sein des établissements scolaires.