Ce mercredi 23 octobre, à mi-chemin du procès de Mazan, Gisèle Pélicot a été invitée à témoigner face à la cour criminelle du Vaucluse. Ainsi, la femme de 71 ans a voulu raconter le calvaire qu’elle a enduré pendant dix ans. Des années durant lesquelles son ex-mari l’a droguée et a orchestré des viols sur sa personne par des étrangers recrutés sur Internet. De cette manière, elle espère que son récit pourra encourager les victimes à prendre la parole.
« Je veux que toutes les femmes qui sont victimes de viol se disent ‘Madame Pelicot l’a fait, on peut le faire’ », a-t-elle clamé haut et fort face aux jurés, aux magistrats et aux accusés. Avec assurance, cette icône du combat contre les violences faites aux femmes déclare : « Je ne veux plus qu’elles aient honte. La honte, ce n’est pas à nous de l’avoir, c’est à eux (…) J’exprime surtout ma volonté et détermination pour qu’on change cette société ».
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Mais bien qu’elle soit déterminée à « faire avancer cette société », Gisèle Pelicot admet ne pas savoir « comment se reconstruire » elle-même. À la barre, elle s’est alors tournée vers Dominique Pélicot, affirmant ne « pas comprendre » comment il a pu la trahir ainsi. Elle prononce : « Dominique, nous avons eu 50 ans de vie commune, j’ai été heureuse. 3 enfants et 7 petits-enfants. Tu as été un homme bienveillant, attentionné, jamais je n’ai douté de ta confiance. On a partagé nos rires, nos peines. Souvent, je t’ai dit : ‘Quelle chance, j’ai de t’avoir !’ ».
Par la suite, Gisèle Pélicot confie que sa vie a « basculé dans le néant » depuis ce jour où la vérité a été révélée. Toujours la tête haute face à son bourreau, la septuagénaire déclare : « Moi je t’ai tiré vers le haut. Toi, tu as choisi les bas-fonds de l’âme humaine ». Et le chemin de la reconstruction sera encore long : « Je suis une femme détruite et je ne sais pas comment je vais faire pour me reconstruire. 72 ans, je ne sais pas si ma vie suffira pour comprendre tout ce qui m’est arrivé ».
La victime s’adresse aux familles des co-accusés du procès de Mazan
Pour conclure sa prise de parole bouleversante, Gisèle Pélicot ne s’est pas adressée aux hommes assis sur le banc des accusés, mais bel et bien aux familles de ces derniers. « J’ai vu ces femmes, ces mamans, ces sœurs, témoigner à la barre, par rapport au fait que leur fils, leur frère, leur père, leur mari était un homme exceptionnel » a-t-elle débuté. Puis, pour rappeler que ces histoires n’arrivent pas qu’aux autres, elle assure : « Moi, j’avais le même à la maison ».
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Pour finir son témoignage, la victime souligne que « le violeur n’est pas celui qu’on rencontre dans un parking, tard le soir. Il peut être aussi dans la famille, parmi les amis ». Et malheureusement, Gisèle Pélicot ne le sait que trop bien. Pour rappel, ce sont 50 hommes qui sont accusés d’agression sexuelle sur sa personne sous la supervision de son mari. Tous, y compris ce dernier, risquent jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.
Au procès des viols de Mazan : « Je veux que les femmes se disent “madame Pelicot l’a fait, je peux le faire” » via @Mediapart https://t.co/B3LKrvry1W
— Maurice Casna (@MauriceCasna) October 24, 2024