Depuis ce week-end, une large partie de l’Hexagone est soumise à une vague de chaleur exceptionnelle. Météo-France a placé 73 départements en vigilance orange canicule pour ce dimanche 29 et lundi 30 juin. Seuls quelques territoires du nord-ouest et des zones montagneuses échappent encore à cette alerte. Dans certaines régions, les températures nocturnes atteignent des niveaux inédits pour un mois de juin.
Les journées à venir s’annoncent tout aussi éprouvantes, avec des températures maximales dépassant localement les 40 °C. La canicule devrait s’étendre jusqu’à mercredi, avant l’arrivée attendue d’un front orageux salvateur. Mais d’ici là, le pays va devoir affronter l’une des séquences les plus chaudes jamais enregistrées à cette période de l’année.
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Une canicule prévue jusqu’à mercredi
Ce début de semaine s’annonce particulièrement éprouvant. Dimanche déjà, les minimales nocturnes sont restées anormalement élevées, avec des températures dépassant les 25 °C dans de nombreuses villes du Sud. On a ainsi relevé 28 °C à Caixas (Pyrénées-Orientales), 27,3 °C à Cagnano (Haute-Corse), ou encore 26,6 °C à Perpignan et Visan. Des chiffres qui, selon Météo-France, sont des records provisoires pour un mois de juin. Et cela ne va pas s’arrêter là. Lundi, les températures devraient encore grimper, avec des pics attendus entre 38 et 40 °C dans le Sud, et plus de 35 °C sur les deux tiers du pays, jusqu’en Île-de-France. Même les zones côtières proches de la Manche ne seront pas épargnées, dépassant les 30 °C. « La chaleur ne faiblira pas lundi, au contraire, elle s’accentuera », souligne l’organisme de prévisions.
Dans ce contexte, certaines communes ont déjà pris des mesures pour protéger les populations les plus vulnérables. Des écoles ferment temporairement afin de préserver la santé des enfants et du personnel. Les nuits ne permettent plus au corps de se reposer, avec des températures qui ne descendent pas sous les 20 °C dans les zones les plus exposées. Ce stress thermique constant, combiné à un air de plus en plus sec, augmente significativement les risques sanitaires, notamment chez les personnes âgées ou souffrant de maladies chroniques. Cette vague de chaleur apparaît donc non seulement intense, mais aussi durable, obligeant les autorités à adapter rapidement leurs dispositifs de prévention.
Une bascule orageuse à partir de mercredi
Le pic de cette canicule devrait être atteint mardi. Cette journée pourrait devenir la troisième la plus chaude jamais enregistrée en France, selon La Chaîne Météo, avec un indicateur thermique national compris entre 28 et 28,3 °C. Cela la placerait juste derrière les épisodes historiques d’août 2003 et de juillet 2019. Les maximales attendues ce jour-là avoisineront à nouveau les 38 à 40 °C sur une grande partie du territoire, y compris en Île-de-France. Et la nuit suivante ne s’annonce guère plus clémente : dans certaines zones, notamment au nord, les températures resteront au-dessus des 20 °C jusqu’au lever du jour. Cette combinaison de chaleur continue et d’absence de rafraîchissement nocturne renforce la pression sur les organismes.
Mercredi pourrait marquer un tournant. Si la chaleur persiste du côté du nord-est avec jusqu’à 40 °C prévus de la Champagne à l’Alsace et en région parisienne, un changement s’opère à l’ouest. La Manche et la façade atlantique devraient bénéficier de l’arrivée d’un air plus frais, accompagné d’orages. Ces perturbations orageuses progresseront vers l’intérieur du pays dans la journée de jeudi, entraînant une chute brutale des températures. À Paris, on prévoit 36 °C mercredi, contre seulement 25 °C le lendemain. Ce refroidissement ne concernera cependant pas toutes les régions : le pourtour méditerranéen continuera de transpirer sous 35 °C. Vendredi, seul le sud du pays restera sous une chaleur modérée, tandis que le reste de la France retrouvera des températures plus supportables, oscillant entre 22 et 27 °C.