Agathe, disparue à 28 ans : où en est l’enquête ?

Le mystère demeure entier autour de la disparition d’Agathe, 28 ans, survenue le 11 avril dernier. Partie faire son jogging, cette jeune femme n’a plus donné signe de vie depuis. Très rapidement, un appel à témoins a été lancé, et de vastes moyens ont été mobilisés pour tenter de la retrouver. Malgré cela, plus d’une semaine après les faits, l’inquiétude grandit.

Pour La Dépêche, un ancien enquêteur de la section de recherches de Toulouse s’est exprimé sur les avancées de l’enquête. Et selon lui, les nouvelles ne sont pas des plus rassurantes. “Après une semaine de disparition, c’est quand même troublant et pas très bon signe”, a-t-il confié à nos confrères.

Les premières heures décisives

Comme souvent dans ce type d’affaire, la rapidité d’intervention est cruciale. Les gendarmes en charge de l’enquête semblent l’avoir bien compris. “Les 48 premières heures sont les plus importantes. Il faut aller vite, et c’est ce qu’ils ont fait à première vue”, indique l’ancien enquêteur.Des effectifs conséquents ont été déployés sur les axes où la jeune femme avait l’habitude de courir. Une mobilisation qui témoigne, selon lui, d’un certain degré d’alerte : “S’ils ont projeté autant de monde sur le terrain, c’est qu’il y a quand même quelque chose…”.

L’objectif est clair : obtenir le plus vite possible des témoignages exploitables. En effet, selon cet initié chaque minutes comptent. Plus le temps passent moins les témoignages sont précis. Les preuves de leurs côtés dépérissent également :

En agissant vite, les enquêteurs obtiennent de meilleures informations, notamment grâce aux témoignages encore frais. Passé un certain délai, les souvenirs s’estompent et les preuves dépérissent.

Une méthode rigoureuse pour tenter de retrouver Agathe

Face à cette disparition inquiétante, les enquêteurs explorent toutes les pistes. Ils s’appuient notamment sur une méthode bien connue dans les affaires de disparition : la méthode de l’escargot. Elle consiste à débuter les recherches dans l’environnement immédiat de la personne disparue, puis à élargir progressivement le champ d’investigation.

Les proches, les amis, la famille : personne n’est écarté des vérifications. Il faut tout examiner, des relations personnelles aux habitudes quotidiennes. Rien ne doit être négligé. Aujourd’hui, toutes les hypothèses sont encore sur la table : une fugue volontaire, un enlèvement, voire un acte criminel. En attendant, l’entourage d’Agathe, comme les enquêteurs, reste suspendu à la moindre information. L’enquête se poursuit, mais le silence autour de cette affaire devient de plus en plus pesant.