Une adolescente de 15 ans a été poignardée à 57 reprises au sein même de son établissement scolaire à Nantes, le 24 avril 2025. Toutefois, l’agresseur présumé, un élève de 16 ans, a été rapidement neutralisé par un membre du personnel, mettant fin à l’attaque d’une violence inouïe. Depuis, l’enquête avance et de nouveaux éléments sont venus bouleverser la compréhension de ce crime.
Alors que l’émotion reste vive, les enquêteurs s’efforcent de reconstituer les circonstances exactes de cette agression mortelle. Les faits ont été requalifiés par le parquet et le profil psychologique de l’adolescent mis en cause révèle des aspects particulièrement inquiétants. Ces nouveaux rebondissements pourraient bien orienter différemment la suite de l’affaire.
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Une scène d’horreur au sein d’un lycée de Nantes
Le 24 avril dernier, la routine scolaire s’est transformée en cauchemar dans un lycée de Nantes. Aux alentours de 13h, un élève de 16 ans a attaqué une camarade de classe avec un couteau de chasse de 20 centimètres. La jeune victime, âgée de 15 ans, n’a pas survécu aux 57 coups portés. L’attaque a blessé trois autres élèves. Visiblement pris pour cibles dans un déchaînement de violence aveugle. Mais un technicien en informatique est parvenu à stopper le drame en frappant l’agresseur avec une chaise. Avant que les forces de l’ordre n’interviennent.
Lors de la première conférence de presse tenue le 25 avril, le procureur a évoqué une attaque « incompréhensible ». Mais aucun mobile clair n’est identifiable. La description de l’agresseur est celle d’un adolescent « extrêmement solitaire », sans lien évident avec ses victimes. Le procureur a également mentionné un point préoccupant. L’adolescent aurait manifesté une fascination pour Adolf Hitler, fait déjà signalé au sein de l’établissement de Nantes. Sa mère avait d’ailleurs été convoquée quelques semaines avant le drame pour en discuter avec l’administration. Ces éléments ont alimenté l’idée d’un déséquilibre profond chez le jeune homme.
Une requalification qui change la donne
Le 6 mai 2025, le procureur a pris la parole pour faire part d’un tournant majeur dans le dossier. Les faits ont vu leur requalification en « assassinat », « tentative de meurtre » et « violences aggravées ». Cette décision repose, selon lui, sur des « éléments susceptibles de caractériser une préméditation », comme le rapporte Le Parisien. Le juge d’instruction de Nantes a été saisi dès le 30 avril. Mais le caractère prémédité semble confirmé par le fait que l’agresseur avait dissimulé son visage et utilisé une arme dans un lieu public, en l’occurrence un établissement scolaire.
Autre développement important : le placement du jeune agresseur en unité psychiatrique. Ce transfert intervient alors que les enquêteurs tentent de comprendre l’état mental de l’adolescent au moment des faits. Ce placement pourrait indiquer une altération, voire une abolition du discernement. Toutefois, le procureur n’a pour l’instant pas évoqué de responsabilité pénale atténuée. La dimension psychiatrique du dossier pourrait donc jouer un rôle crucial dans les mois à venir, au moment où l’instruction judiciaire se précise.