Les toilettes mortuaires sont de nouveau autorisées
Au début de l’épidémie du Coronavirus, le Haut Conseil à la Santé Public avait ordonné des règles très strictes. Les corps des patients décédés du Covid-19 devaient être placés dans une housse mortuaire étanche et fermée hermétiquement. Ils devaient ensuite être transférés sans attendre en chambre mortuaire avant d’être placés dans un cercueil fermé définitivement sans délai, les toilettes mortuaires étant proscrites.
« Ce sont des mesures appliquées en cas de maladies très infectieuses comme la peste, le choléra ou la rage, qu’on ne voit jamais » avait témoigné Didier Kahlouche, co-président de la Confédération des Pompes Funèbres et de la Marbrerie. Et d’ajouter : « Dans le cas d’un décès à l’hôpital du Covid-19, le corps est identifié par le personnel médical et la famille ne peut pas le voir avant qu’il ne soit inhumé ou incinéré, ce qui peut être très dur à accepter.” Néanmoins, il s’agit de la seule manière selon lui “de protéger tout le monde.”
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Mais depuis le 24 mars, le HSCP est revenu sur son premier avis qu’il a jugé « maximaliste » et a décidé d’assouplir les mesures sanitaires. La toilette funéraire est de nouveau autorisée, ainsi que les toilettes religieuses. « Il est permis d’entre-ouvrir la housse pour laisser apparaître le visage, tout en laissant les familles à bonne distance, sans les toucher ni les embrasser” a ajouté Mickael Curti, thanatopracteur dans les Hauts-de-France.
Les professionnels funéraire sont indignés par ces nouvelles mesures
Tous comme le personnel soignant déplore le manque de moyens, les professionnels funéraires sont indignés par ces nouvelles recommandations. « C’est un avis et pas un décret. C’est vraiment indigne: c’est faire prendre des risques aux pompes funèbres, aux familles. Si le HCSP veut jouer avec la vie des gens, c’est leur problème. On n’appliquera pas ces nouvelles recommandations. » a déclaré Yann, opérateur funéraire à Lyon.
D’autant que certains défunts sont seulement suspectés de Covid-19. Impossible donc de savoir si les personnes sont atteints ou non du Coronavirus. « Il n’y a pas de test, donc quand il y a suspicion, on fait comme si, équipement complet. Mais on ne peut pas le faire pour tout le monde, car sinon d’ici la semaine prochaine, on n’aura plus aucun équipement. »
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“C’est totalement incompréhensible, on marche sur la tête ! » s’indigne Claire Sarazin, thanatopracteure en Bourgogne-Franche-Comté. Pour elle, les thanatopracteurs devraient tous simplement cesser leur activité. « Ce n’est pas une question de choix. Nous sommes face à une pandémie mondiale. Il faut voir ce qui s’est passé dans le Grand Est et à quelle vitesse ça s’est propagé. La seule mesure à adopter c’est une mise en bière immédiate de tous les corps et aucune présentation.” Des mesures radicales mais pourtant nécessaires, difficiles à gérer pour les familles malheureusement…