Un drame a été évité de justesse. Le mardi 1er juillet 2025, un jeune homme de 18 ans a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste après avoir été interpellé à Saint-Étienne avec deux couteaux dans son sac. Élève en classe préparatoire dans un lycée public de la ville, il projetait de s’en prendre à des femmes.
Se revendiquant de la mouvance « incel », ce profil suscite une vive inquiétude. Il s’agit de la première fois que le Parquet national antiterroriste (PNAT) ouvre une information judiciaire pour un projet d’attentat motivé exclusivement par cette idéologie misogyne et violente.
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Un attentat meurtrier déjoué près d’un lycée
Vendredi dernier, les policiers de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) ont interpellé un jeune homme, Timothy G., alors qu’il se trouvait près de son établissement scolaire à Saint-Étienne. Dans son sac, deux couteaux. À première vue, l’adolescent au physique fluet, timide, n’évoque en rien un terroriste. Pourtant, les enquêteurs sont formels : le jeune majeur planifiait une attaque ciblée contre des femmes. Il a été immédiatement placé en garde à vue, puis présenté à un juge des libertés avant d’être écroué à Paris.
Son avocate, Me Maria Snitsar, a tenté de relativiser la dangerosité de son client : « J’ai rencontré un adolescent qui souffre et non un combattant qui se prépare à l’action. » Mais les faits sont graves. Le suspect aurait compulsé de nombreuses vidéos masculinistes sur TikTok et publié des messages violents sur les réseaux sociaux, ce qui a alerté les services de renseignement. Ce dossier marque un tournant. C’est en effet la première fois que l’on saisit le PNAT pour un cas exclusivement lié à la mouvance « incel » en France. Ce type d’idéologie, souvent véhiculé en ligne, a déjà mené à des tueries de masse à l’étranger, notamment à Montréal (1989), Utoya (2011) ou Christchurch (2019).
🚨🇫🇷FLASH – Timothy G., un masculiniste de 18 ans, projetait de commettre un attentat contre des femmes près de #SaintÉtienne.
Il a été arrêté à proximité d’un lycée, en possession de deux couteaux.
ll nourrirait une haine envers les femmes, qu’il rend responsables de son… pic.twitter.com/s0LUlAc23I
— Actu React Info (@actureact_info) July 2, 2025
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Le jeune homme appartenait à la mouvance incel
L’idéologie « incel », contraction d’« involuntary celibate », désigne des hommes frustrés de ne pas avoir de relations sexuelles. Frustration qu’ils attribuent à un rejet des femmes. Née dans les années 2000 en Amérique du Nord, cette mouvance repose sur une haine profonde du féminisme. Mais également de la liberté sexuelle féminine et de l’égalité des genres. Comme l’explique Alice Apostoly, codirectrice de l’Institut du Genre en Géopolitique, ces discours visent à rétablir un ordre social où l’homme domine. Chez les « incels », l’argument central est que les femmes leur refusent le « droit » à la sexualité. Une théorie extrême s’appuie sur le principe dit du « 80/20 ». En effet, selon eux, 80 % des femmes seraient attirées par les 20 % d’hommes les plus virils, laissant les autres dans l’exclusion.
Des figures comme Andrew Tate, relayent ce type de théories auprès de millions de jeunes abonnés sur les réseaux. Résultat : des jeunes hommes vulnérables, en quête d’identité ou en souffrance affective, se retrouvent happés par ces discours haineux et extrêmes. Ce phénomène n’est pas anecdotique. En France, une précédente affaire a déjà concerné un autre jeune homme arrêté à Bordeaux en mai. Et ce, pour un projet de tuerie de masse motivée par une haine des femmes. Outre-Atlantique, entre 2014 et 2021, les attaques liées à la mouvance incel ont causé plus de 50 morts. Ce dossier met en lumière un nouveau visage de la menace terroriste : une radicalisation misogyne, virale, numérique, souvent silencieuse mais potentiellement meurtrière.