Décès d’Émile : des insectes se retrouvent au cœur de l’enquête

Le petit Émile Soleil disparaît mystérieusement en juillet 2023. Après plusieurs mois d’enquête et de recherches, le garçon de deux ans et demi reste introuvable. Fin mars 2024, une randonneuse fait une découverte macabre : elle retrouve les premiers restes d’Émile. Dès lors, le doute n’est plus permis. Le petit garçon est décédé et les enquêteurs cherchent désormais à déterminer les circonstances de son décès.

Pendant près d’un an, les efforts de la police ne donnent rien, l’enquête piétine. Jusqu’à ce qu’une lettre anonyme les mène à analyser une jardinière de la chapelle du Haut-Vernet, le hameau d’où Émile a disparu. Dès lors, l’affaire semble prendre un tournant et 4 membres de sa famille sont placés en garde à vue. S’ils sont rapidement relâchés, l’étude de la jardinière fournit néanmoins des indices essentiels aux enquêteurs.

Ce que l’on sait du décès du petit Émile

Depuis l’été 2023, la disparition d’Émile Soleil reste entourée de mystère. La découverte de ses ossements dans la forêt ont tout de même permis aux enquêteurs de tirer quelques conclusions. L’étude du crâne du petit garçon dévoile des « stigmates anatomiques évocateurs d’un traumatisme facial violent », explique Sébastien Aguilar, policier scientifique. Au micro de FranceTV Info, il indique que les enquêteurs s’attèlent désormais à en savoir plus sur les circonstances de son décès.

Pour découvrir si Émile a reçu d’autres blessures avant ou après sa mort, la police tente de rassembler les os retrouvés et de reconstituer le squelette complet. « Il faut être prudent et émettre deux hypothèses : l’intervention d’une tierce de personnes avec un coup ou une chute accidentelle du petit garçon qui aurait conduit à ce qu’il se blesse la tête ». Dans leurs recherches, les enquêteurs peuvent également compter sur l’entomologie médico-légale.

Les insectes : une aide précieuse pour la police

L’entomologie, l’étude des insectes, est un élément essentiel des analyses médico-légales. Dans ce cadre, cette discipline permet de comprendre les conditions dans lesquelles un corps s’est décomposé. Ainsi, la combinaison d’autres indices et les conclusions entomologiques ont permis aux enquêteurs de faire des suppositions solides. Damien Charabidze, entomologiste, explique les spécificités d’une affaire comme celle d’Émile, dont seuls les ossements ont été retrouvés.

Il n y a pas d’insecte nécrophage, mais il reste des traces de leur développement

« Notamment des pupes, c’est-à-dire le cocon vide où les asticots se sont transformés en mouches […] Si l’on n’en retrouve pas malgré des recherches minutieuses, c’est soit que le site a été nettoyé par les conditions climatiques, soit que le corps a été déplacé ». Ce qui pousse donc les enquêteurs à penser que « le corps n’est pas demeuré au même endroit et dans le même biotope au cours du processus de décomposition et qu’il n’a pas été enfoui », indique le procureur de la République. 

Regardez :

🔴 Affaire Émile

🗣️ Jean-Luc Blachon, procureur d’Aix-en-Provence note "la présence sur le crâne découvert de stigmates anatomiques évocateurs d'un traumatisme facial violent", introduisant "la probabilité de l'intervention d'un tiers dans la disparition et la mort d'Emile". pic.twitter.com/YsCPKC3nuJ

— LCI (@LCI) March 27, 2025