En 2019, Luc Besson s’est retrouvé en conflit avec la Fédération départementale des chasseurs de l’Orne (FDCO) en raison de son refus de laisser chasser les cerfs sur son domaine de 160 hectares à La Trinité-des-Laitiers. Accusé d’être responsable de leur prolifération et des dégâts causés aux exploitations voisines, il s’est vu réclamer 122 198 euros après l’échec d’une tentative de règlement à l’amiable.
Lors du procès à Argentan, la FDCO a dénoncé son « inertie fautive », tandis que son avocat a plaidé qu’il ne pouvait être tenu responsable de l’équilibre écologique du massif. Luc Besson s’était insurgé contre cette pression : « En plein débat sur l’écologie et la biodiversité, les chasseurs me demandent de tuer les cerfs qui passent devant chez moi. » Mais ce vendredi 21 février, l’impensable s’est produit, sous les yeux horrifiés de sa mère…
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Un cerf abattu sur la propriété de Luc Besson : une scène d’une violence inouïe
Ce vendredi 21 février, un incident glaçant s’est déroulé sur le domaine de Luc Besson, à La Trinité-des-Laitiers, dans l’Orne. Une chasse à courre, menée dans le cadre de la régulation des cervidés, a conduit un groupe de chasseurs à pénétrer illégalement sur sa propriété, où sa mère, âgée de 85 ans, a assisté à une scène insoutenable. Alors qu’un cerf s’était réfugié sur sa terrasse, deux chasseurs, accompagnés d’une meute de chiens, l’ont saisi par les bois avant de l’achever à coups de couteau, sous les protestations impuissantes de l’octogénaire.
« L’animal n’était pas blessé, ils sont rentrés chez elle et ont achevé le cerf devant elle à coups de couteau. C’est donc un meurtre », a dénoncé le réalisateur, révolté par la brutalité des faits. Sa mère, témoin direct du drame, a filmé la scène, diffusée par le journaliste Hugo Clément sur les réseaux sociaux, et suscite une vague d’indignation.
Le réalisateur porte plainte, la préfecture condamne l’intrusion
Profondément choqué, le cinéaste a immédiatement saisi la justice et dénonce un acte scandaleux ainsi qu’une violation manifeste de sa propriété. « Je n’ai rien contre la chasse, mais je refuse qu’on tue des animaux sur mes terres. Je veux que les cerfs aient au moins un îlot de sécurité », a-t-il insisté. Il a également révélé avoir prévenu la préfecture quelques jours plus tôt des tensions grandissantes autour de ces pratiques cynégétiques, redoutant un incident dramatique.
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Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet d’Argentan et confiée à l’Office français de la biodiversité. La préfecture a, de son côté, confirmé que l’intrusion était « irrégulière » Aussi, selon cette dernière, l’abattage du cerf avait eu lieu « malgré les protestations de la propriétaire des lieux ». Si les chasseurs avancent l’argument de la surpopulation des cervidés pour justifier leurs actions, cet épisode relance une fois de plus le débat sur les dérives de la chasse à courre et les limites du droit des propriétaires face à ces pratiques controversées.
"Honte à eux": des chasseurs tuent un cerf dans le jardin de Luc Besson, le réalisateur réagit sur BFMTV pic.twitter.com/1i9ZvrWd7j
— BFMTV (@BFMTV) February 21, 2025