Que deviennent les vêtements portés par les Miss régionales après l'élection de Miss France 2026 ?

Durant tout le mois précédent l'élection de Miss France 2026, les Miss régionales enchaînent voyages, répétitions et apparitions officielles. Et c'est la styliste Aurore Donguy qui se charge de les habiller de la tête aux pieds. Cette garde-robe, ainsi conçue pour assurer équité et cohérence visuelle, accompagne les trente candidates. Et ce, de la Martinique jusqu’au Zénith d’Amiens, lieu de l'élection de la nouvelle reine de beauté.

Mais une question revient chaque année : que deviennent ces dizaines de looks, portés parfois seulement quelques heures ? Entre tenues d’été pour le séjour sous les tropiques, ensembles d’hiver pour la scène picarde et vêtements dédiés aux shootings, Aurore Donguy orchestre un roulement de vêtements colossal. Elle dévoile ce qu’il advient de ces pièces une fois l’élection terminée.

Une organisation millimétrée avant l’élection

Derrière les paillettes et les clichés glamour, la préparation de Miss France mobilise une logistique impressionnante. Dès le début du voyage de préparation, le 9 novembre en Martinique, les Miss régionales reçoivent une série de tenues pensées pour chaque activité. À savoir, masterclass, visites culturelles, test de culture générale ou encore présentations officielles. Aurore Donguy, styliste attitrée du concours, s’emploie à vêtir les candidates avec équité, en sélectionnant des pièces identiques ou équivalentes. "Mon travail consiste à trouver des marques qui soient intéressées pour habiller les Miss autant sur la partie ‘été’ en Martinique que la partie ‘hiver’ à Amiens", explique-t-elle. Elle doit également pouvoir commander "une quarantaine d’exemplaires" d’un même modèle afin de pallier les erreurs de taille ou les incidents. Des tenues de rechange doivent toujours être disponibles pour éviter la moindre faute de coordination.

Cette machinerie textile repose sur une gestion extrêmement structurée. Chaque vêtement porté a sa consigne dans un tableur avec son emplacement, sa taille et sa correspondance avec chaque candidate. "Je dois être extrêmement organisée […] et être capable de ressortir n’importe quelle tenue à n’importe quel moment", confie Aurore Donguy. L’enjeu est immense : du premier jour du voyage à la soirée télévisée du 6 décembre, près de mille vêtements circulent entre les trente jeunes femmes. Cette quantité n’inclut même pas les nombreuses paires de chaussures. Ces dernières disponibles dans toutes les formes et pointures pour répondre aux besoins de chaque séquence. La styliste doit jongler entre contraintes esthétiques, équité et disponibilité du stock. Tout en réagissant vite aux imprévus pour que chaque apparition publique reste irréprochable.

Que deviennent les tenues après Miss France 2026 ?

Une fois la nouvelle Miss France élue, un second tri commence. Celui des tenues ayant servi pendant le mois de préparation. Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, l’organisation du concours ne conserve aucune pièce. "À partir du moment où les candidates ont mis le vêtement, il leur est offert et elles peuvent le garder", précise Aurore Donguy. Pour elles, c’est un cadeau chargé de souvenirs. Ainsi qu'un témoignage matériel de cette aventure intense qui les a menées jusqu’à la scène du Zénith d’Amiens. Beaucoup conservent d’ailleurs ces tenues comme des pièces symboliques, rappelant leur première immersion dans l’univers Miss France. Ce geste a aussi une vertu pratique. Il évite le gaspillage textile, un enjeu de plus en plus central dans la mode et dans les événements d’envergure.

Reste la question des vêtements jamais utilisés, et ils sont nombreux dans un dispositif aussi vaste. Ceux qui n’ont été portés par aucune candidate sont immédiatement renvoyés aux marques partenaires. La styliste l’affirme clairement : "On ne garde rien !". Les maisons de prêt-à-porter récupèrent ces pièces intactes, qui peuvent alors retourner en stock ou servir à d’autres opérations. Ce système parfaitement huilé permet au concours de respecter ses engagements logistiques et éthiques. Tout en assurant aux candidates une garde-robe variée, équilibrée et cohérente tout au long de leur préparation. Mais au final, chaque vêtement poursuit sa route. Que ce soit un souvenir personnel pour les Miss, ou un retour simple et transparent vers les marques qui les ont fournis.