Philippe Etchebest : son restaurant étoilé à Bordeaux n’est pas à la hauteur des attentes d’un ex-Top Chef
L’ancien candidat de Top Chef Merouan Bounekraf s’en prend à Philippe Etchebest, critiquant sévèrement sa brasserie bordelaise. Selon lui, le restaurant manque d’âme et de personnalité, bien loin du prestige associé au célèbre chef étoilé.

Résumé de l'article
Un ancien candidat de Top Chef critique vivement l'expérience culinaire d'un restaurant bordelais de Philippe Etchebest, pointant un manque d'âme et de personnalité dans les plats.
Philippe Etchebest, figure emblématique de la cuisine française, ne s’attendait sans doute pas à une telle remise en question. Le célèbre juré de Top Chef et visage incontournable de Cauchemar en cuisine fait aujourd’hui parler de lui. Non pas pour ses exploits culinaires. Mais pour les critiques adressées à l’un de ses restaurants bordelais.
Celui qui dirige deux établissements prestigieux dans la capitale girondine (Maison Nouvelle, doublement étoilée, et Le Quatrième Mur, récompensé d’une étoile au guide Michelin depuis 2018) a vu l’un de ses anciens protégés remettre en cause la qualité de sa cuisine. Un verdict sévère signé Merouan Bounekraf, ancien candidat de Top Chef. Ce dernier n’a pas mâché ses mots après une visite pourtant très attendue.
Quand Merouan Bounekraf règle ses comptes avec son ex-mentor
Découvert en 2019 lors de la dixième saison de Top Chef, Merouan Bounekraf s’était rapidement imposé comme l’un des candidats les plus sympathiques et créatifs du concours. Après neuf semaines passées dans la brigade de Jean-François Piège, le jeune chef a poursuivi son parcours avec succès. Il a ouvert sa boulangerie Panade dans le XVe arrondissement de Paris. Puis son restaurant Terre Terre aux Galeries Lafayette Haussmann. Fort de cette expérience, il a récemment décidé de tester la cuisine de Philippe Etchebest, qu’il côtoya jadis sur le plateau de M6.
Interrogé par Le Paris d’Alexis sur TikTok, Merouan n’a pas caché sa déception : "Je n’ai rien contre lui, mais on est parti manger dans sa brasserie à Bordeaux et c’était d’une éclatitude". Le ton est donné. Sans mentionner explicitement Le Quatrième Mur, tout laisse à penser que c’est cet établissement qui est visé. Le jeune chef poursuit, mordant : "Un paillasson avec marqué ‘bienvenue’ avec des sabots sales, c’est plus appétissant que ce qu’on a mangé". Une attaque frontale qui contraste avec l’image d’excellence que renvoie habituellement le chef étoilé bordelais.
Entre prestige et perte d’âme : un débat sur la cuisine d’exception
Pour Merouan Bounekraf, la déception dépasse la simple assiette. Ce qu’il critique avant tout, c’est l’absence d’émotion et de personnalité dans les plats servis : "Pas d’âme, pas de personnalité, brasserie classique, avec la bouteille d’eau classique que tu as partout... Voilà, c’est pour faire de l’argent". Une phrase qui résonne comme un véritable coup de poignard pour Philippe Etchebest, dont la passion et l’engagement pour la gastronomie sont pourtant reconnus de tous.
Ces propos soulèvent une question plus large : la notoriété et la réussite commerciale d’un grand chef peuvent-elles parfois altérer l’esprit artisanal et la sincérité d’une cuisine ? Le succès du Quatrième Mur attire chaque année des milliers de curieux, séduits par la renommée de son chef. Mais dans cette quête d’efficacité et de volume, certains gastronomes y voient une perte d’authenticité. Pour Merouan Bounekraf, la passion doit rester le moteur de tout cuisinier, bien avant le prestige ou la rentabilité. Une critique cinglante qui rappelle que, même au sommet, nul n’est à l’abri du jugement de ses pairs.