Maeva Ghennam : l'influenceuse sera jugée pour pratiques commerciales trompeuses le 10 octobre 2025
Après Rym Renom, c'est au tour de l'influenceuse Maeva Ghennam d'être dans l'oeil du viseur de la justice. Voici ce que l'on sait.
Résumé de l'article
Maeva Ghennam sera jugée en octobre 2025 pour des pratiques commerciales trompeuses liées à des promotions de produits de beauté, dans un contexte judiciaire plus strict envers les influenceurs.
De plus en plus d’influenceurs voient leur succès en ligne se heurter aux limites de la loi. Après plusieurs années d’une relative impunité, la justice française semble désormais déterminée à encadrer les dérives du marketing d’influence. Placements de produits non signalés, promotions trompeuses ou collaborations avec des marques illégales : les condamnations se multiplient.
Et si Rym Renom a récemment été fixée sur son sort, elle n’est pas la seule à devoir rendre des comptes. Dans son sillage, une autre figure emblématique de la télé-réalité, Maeva Ghennam, s’apprête elle aussi à faire face aux juges.
Rym Renom lourdement condamnée à Versailles
Rejugée le 24 juin à Versailles après une première condamnation par défaut, Rym Renom a comparu pour des faits de « promotion dissimulée » et de publicité illégale. Entre mai et novembre 2022, l’ancienne candidate de télé-réalité aurait vanté plusieurs produits sur Instagram sans mentionner qu’il s’agissait de collaborations rémunérées. Pire encore, elle est accusée d’avoir promu une fausse injectrice — une pratique interdite qui peut mettre en danger la santé des consommateurs. Après avoir initialement écopé d’un an de prison ferme en février 2025, l’influenceuse avait pu se défendre lors de son nouveau procès. Confiance et sérénité semblaient alors au rendez-vous : « Le procès s’est bien déroulé et je vais bien », déclarait-elle sur Instagram, se félicitant du travail de ses avocats.
Mais le 8 juillet, le verdict a sonné comme un revers. Rym Renom a été condamnée à un an de sursis probatoire de dix-huit mois et 25 000 euros d’amende. Son avocate, Me Margaux Mathieu, a dénoncé une décision « disproportionnée », rappelant la sévérité inédite du premier jugement.
Refusant de se résigner, le duo a immédiatement interjeté appel. Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large où la justice entend dissuader les influenceurs de tromper leur communauté. En ligne de mire : restaurer la confiance du public et faire du marketing d’influence un secteur plus transparent. Et Maeva Ghennam s'apprête à emprunter la même voie.
Maeva Ghennam à son tour dans le viseur de la justice
Quelques mois après Rym Renom, c’est désormais Maeva Ghennam qui devra faire face au tribunal correctionnel de Paris. Selon Presse Judiciaire, l’ex-star des Marseillais sera jugée le 10 octobre prochain pour pratiques commerciales trompeuses. Les faits reprochés concernent plusieurs promotions de produits de beauté vantant des résultats esthétiques mensongers. Mais la situation de l’influenceuse est d’autant plus complexe qu’elle est actuellement interdite de quitter le territoire émirati, où elle réside depuis plusieurs années. Cette contrainte judiciaire rend très probable son absence lors du procès.
Comme Rym Renom, elle encourt des sanctions pouvant aller jusqu’à deux ans de prison et 300 000 euros d’amende, conformément à l’article L.121-2 du Code de la consommation. Depuis le vote en 2023 de la loi encadrant l’activité des influenceurs, les tribunaux français multiplient les rappels à l’ordre. La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) surveille désormais étroitement les pratiques commerciales des créateurs de contenu, notamment sur les réseaux où les partenariats non signalés restent monnaie courante.
