Un prof, un élu... : qui sont les personnes jugées pour cyber-harcèlement contre Brigitte Macron ?
Un procès important s'est ouvert... Le cyber-harcèlement dont Brigitte Macron fait l'objet depuis 2017 devrait être sanctionné par la loi.
Résumé de l'article
Dix personnes, dont un élu et un professeur, sont jugées pour avoir mené une campagne de cyberharcèlement sexiste et complotiste contre Brigitte Macron.
Depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, Brigitte Macron est la cible d’une rumeur transphobe et sexiste devenue virale sur les réseaux. Des milliers d’internautes, parfois soutenus par des figures complotistes, affirment à tort que la Première dame serait née homme, sous l’identité de son frère Jean-Michel Trogneux. Après des années de silence et de désinformation, la justice française passe à l’action.
Ce lundi 27 et mardi 28 octobre, dix personnes — parmi lesquelles un élu, un professeur, une médium et un informaticien — comparaissent devant le tribunal correctionnel de Paris pour cyberharcèlement sexiste. Une étape décisive pour la Première dame, qui n’a cessé de dénoncer « une atteinte profonde à [son] identité et à [sa] dignité ».
Un procès pour cyberharcèlement d’une ampleur inédite
Âgés de 41 à 60 ans, les prévenus sont accusés d’avoir alimenté pendant des mois une campagne de dénigrement massive à l’encontre de Brigitte Macron. Selon le parquet de Paris, ils ont tenu « de nombreux propos malveillants » sur son genre et sa vie privée, allant jusqu’à qualifier sa relation avec Emmanuel Macron de « pédophilie ».
Parmi eux, on retrouve Aurélien Poirson-Atlan, alias Zoé Sagan, publicitaire déjà connu pour la diffusion des vidéos de Benjamin Griveaux. Également citée : Delphine J., médium et youtubeuse connue sous le pseudonyme Amandine Roy, qui a popularisé la théorie de la “double identité” entre Brigitte Macron et son frère. Si son avocate assure qu’elle « n’a fait que rebondir sur l’actualité », le parquet dénonce une « campagne coordonnée de harcèlement ».
La rumeur concernant Brigitte Macron est devenu un complot mondial
Ce qui n’était au départ qu’une fausse information relayée par des blogs complotistes français a fini par traverser l’Atlantique. La militante américaine Candace Owens, proche de Donald Trump, a repris la rumeur dans un podcast intitulé Becoming Brigitte, suivi par des millions d’auditeurs. Face à l’ampleur de cette désinformation, le couple présidentiel a déposé plainte aux États-Unis en juillet dernier.
L’avocat du couple, Tom Clare, a déclaré sur la BBC : « Si le malaise que Brigitte Macron ressent à l’idée de s’exposer ainsi est le prix à payer pour rétablir la vérité, elle est prête à le faire à 100 %. »
Un combat judiciaire devenu symbolique : celui d’une femme qui, au-delà de son statut, incarne la résistance face aux fake news et au cyberharcèlement.
Pour @Le_Figaro je suis au procès de 10 personnes jugées pour cyberharcèlement envers Brigitte Macron.
— Clara Hidalgo (@ClaraHidalgo99) October 27, 2025
Parmi les prévenus, Aurélien Poirson-Atlan, alias #ZoéSagan. Il vient d’arriver au tribunal, félicité par des défenseurs de la fake news, dont une gilet jaune. pic.twitter.com/GWuO2v6k84