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Mayer (Secret Story 2025) et son frère jumeau Zach sont HPI : « C’est compliqué à gérer »

par Lilou

Mayer (Secret Story 2025) et son frère jumeau Zach sont HPI : "C'est compliqué à gérer"
Crédit photo : © Instagram

Une sensibilité hors norme peut parfois devenir un véritable fardeau, même sous les projecteurs de la télé-réalité. Et ce n’est pas Mayer qui dira le contraire.

Dans Secret Story 2025, Mayer n’a pas seulement participé avec un secret étonnant, il a aussi vécu l’expérience comme un défi personnel intense. À 22 ans, ce jeune homme surdoué a quitté volontairement l’aventure, à quelques jours de la finale, invoquant un mal-être profond accentué par son haut potentiel intellectuel (HPI). Une décision qui a marqué les téléspectateurs et les habitants de la maison.

Derrière ce choix fort se cache un quotidien bien plus complexe. Mayer et son frère jumeau, Zach, sont tous deux HPI, un profil qui suscite la curiosité mais qui, selon lui, peut devenir une véritable charge mentale. Dans une interview à Télé-Loisirs, le candidat lève le voile sur une facette méconnue de l’intelligence hors norme : celle du poids émotionnel et des difficultés à s’adapter à un monde qui ne pense pas aussi vite ni aussi fort.

Une intelligence détectée très tôt chez Mayer

Pour Mayer, tout commence dès l’enfance. Très tôt, sa mère remarque que lui et son frère Zach sont « différents ». « On savait lire et écrire tôt, on posait mille questions, on regardait les infos à un âge où les autres enfants jouaient à la console », raconte-t-il. Isolés dans la cour de récréation, ils attisent l’inquiétude maternelle. C’est alors qu’un test de QI est réalisé lorsqu’ils ont 11 ans : le verdict tombe, ils sont HPI. Dès lors, un suivi adapté est mis en place pour Mayer, avec des équipes spécialisées tout au long de sa scolarité.

Mais derrière les dispositifs d’accompagnement se cache une réalité plus complexe. Mayer évoque un cerveau constamment en ébullition, une hypersensibilité accrue et une difficulté à s’intégrer. « J’allais plus tôt à l’école, j’avais une tutrice, on essayait de calmer mon cerveau », explique-t-il. Être HPI, c’est vivre avec une intensité décuplée, y compris dans les moindres interactions. C’est aussi apprendre à se construire avec cette spécificité, souvent invisible mais omniprésente. Ce bagage cognitif, s’il peut être une richesse, est aussi une source d’épuisement et d’isolement.

Un cadeau empoisonné dans Secret Story

Dans l’aventure Secret Story, Mayer a vite compris que son profil psychologique allait devenir une faiblesse plus qu’un atout. « Dans la maison, tout était amplifié, mais c’était surtout en moi-même », confie-t-il. Son besoin constant de réponses, sa propension à trop réfléchir et son hyperlucidité ont rendu son quotidien difficile à supporter. Ce trop-plein mental l’a conduit à prendre une décision radicale : quitter l’émission. « Je peux faire des nuits blanches juste parce qu’une question reste en suspens », avoue-t-il. Cette intensité intérieure s’est transformée en combat personnel.

Fier d’avoir protégé son secret jusqu’au bout, malgré des indices flagrants évoqués à plusieurs reprises par les autres candidats, Mayer reste lucide sur les limites de son expérience. Il reconnaît même avoir des regrets : « Bien sûr, je regrette de ne pas avoir découvert plus de secrets. Mais dans cette maison, ce n’est vraiment pas facile. » Mayer a su utiliser son apparence comme camouflage, mais cela ne l’a pas empêché de ressentir l’impact psychologique de l’enfermement et du jeu. Derrière le quotient intellectuel, il y a l’humain : sensible, complexe, parfois vulnérable, toujours en quête de sens.

Issue d'une formation littéraire, j'ai obtenu un Master spécialisé en culture et en communication. Cela m'a permis de m'orienter vers le journalisme. Plus particulièrement sur des sujets actu, sport et culture.

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