Soraya Riffy : l’influenceuse marseillaise a été victime d’un important home-jacking

Vendredi 4 juillet, la vie de Soraya Riffy a basculé dans l’horreur. Cette influenceuse marseillaise, suivie par des centaines de milliers de personnes sur Instagram, a été agressée chez elle, en plein cœur de la cité phocéenne. Trois individus l’ont frappée, ligotée, menacée… avant de s’enfuir avec divers biens de valeur.

Mais au-delà du vol avec violences, Soraya Riffy, déjà agressée en avril dernier, redoute un traumatisme bien plus profond : celui d’un viol survenu alors qu’elle avait perdu connaissance. Une enquête pour vol aggravé et viol a été ouverte et confiée à la police judiciaire de Marseille. Le parquet n’écarte aucune hypothèse.

Une soirée d’horreur dans l’appartement marseillais de Soraya Riffy

Il est environ 19h30 ce vendredi soir lorsque Soraya Riffy, 30 ans, regagne son domicile marseillais. Fraîchement douchée, elle s’installe pour répondre à ses abonnés. On frappe à la porte. Par l’œilleton, elle ne distingue personne. Un homme prétend avoir perdu ses clés. Le piège se referme. À peine a-t-elle entrouvert qu’elle reçoit un violent coup de poing au visage qui la projette au sol. Deux autres individus s’engouffrent, la somment de se taire et de ne pas les regarder. L’un porte une cagoule. Ligotée, bâillonnée avec du ruban adhésif orange, Soraya Riffy est immobilisée, les poignets liés dans le dos. L’un des agresseurs réclame de « jober seul », pendant que son complice fait le guet. « Laisse-moi lui b*s sa mère », aurait lancé l’un d’eux. Le meneur exhibe alors un long couteau et plusieurs cutters, puis une arme de poing qu’il colle à la tempe de la jeune femme.

Elle tente de se libérer, en vain. Les liens trop serrés l’empêchent de respirer, provoquant suffocation et convulsions. « Le sang n’a plus alimenté mon cœur quelques secondes », écrit-elle sur Instagram. Elle perd connaissance. « Je ne sais pas si j’ai été violée », ajoute-t-elle dans ce même message glaçant. Lorsque Soraya reprend conscience, ses liens sont desserrés. L’un des agresseurs, pensant qu’elle possède une importante somme d’argent, lui réclame 50 000 euros. Elle nie, propose qu’il prenne sa voiture garée en bas. En représailles, il l’asperge d’eau de javel et de produits ménagers, dont il vide les bouteilles dans l’appartement. « Ça a duré 1h15, je suis partie en souffrance », confie-t-elle ensuite sur Instagram. Grâce au liquide glissant, elle parvient finalement à se libérer. Elle frappe chez un voisin. Il est 21 heures lorsqu’ambulanciers et policiers sont alertés.

Un vol d’une rare violence et un traumatisme profond

La liste des biens volés s’allonge : une Rolex, un bracelet Cartier, des sacs de luxe (parfois contrefaits), ses clés, son véhicule brièvement fouillé. La police a retrouvé sa voiture au pied de l’immeuble. Mais c’est surtout la suspicion de viol qui glace les enquêteurs. Un examen médico-légal est en cours pour éclaircir ce point. « Ma cliente est particulièrement choquée et traumatisée », déclare Me Tom Michel, son avocat. Selon lui, les agresseurs ont « une fois encore invoqué sa notoriété pour justifier leurs actes ». Déjà agressée trois mois plus tôt, Soraya Riffy avait alerté les autorités sur les menaces qu’elle subissait. Infirmière de profession, Soraya Riffy avait été violemment frappée par une voisine après un accrochage en voiture en avril dernier. Elle avait alors déposé plainte.

Ces épisodes violents semblent se répéter, en lien avec sa forte exposition médiatique. « Nous dénonçons avec force cette barbarie », martèle son avocat, qui appelle à « identifier, arrêter puis juger ces criminels ». Il interpelle aussi l’État sur la nécessité d’une meilleure protection des personnalités exposées sur les réseaux sociaux. Connue du grand public depuis 2016, Soraya Riffy avait fait parler d’elle après un incident sur le plateau de l’émission de Cyril Hanouna : le chroniqueur Jean-Michel Maire l’avait embrassée sans son consentement. L’affaire avait provoqué l’indignation, des plaintes auprès de l’Arcom, et déclenché une vague de soutien mais aussi d’hostilité. Depuis, l’influenceuse vit sous une double pression. Celle de la célébrité. Et celle, bien plus sombre, des menaces anonymes.