Robert de Niro : sa fille fait son coming-out transgenre

Fille du légendaire Robert De Niro et de l’ancienne mannequin Toukie Smith, Ayrin De Niro a choisi de sortir de l’ombre à travers une interview accordée au média américain Them. Dans cet échange sincère, elle révèle être une femme transgenre, évoquant les épreuves qui ont jalonné son parcours et les espoirs qu’elle nourrit pour les personnes qui, comme elle, cherchent à se trouver.

Longtemps restée discrète malgré son patronyme célèbre, Ayrin affirme aujourd’hui une identité qu’elle a mis des années à comprendre et à assumer. Elle raconte une enfance marquée par des injonctions contradictoires et un sentiment d’inadéquation constant. En prenant la parole publiquement, elle souhaite briser les tabous, inspirer les autres, et affirmer qu’il n’est jamais trop tard pour devenir soi.

La parole libératrice de la fille de Robert de Niro pour briser le silence

Lorsque Ayrin De Niro a décidé de parler publiquement de sa transidentité, ce n’était pas une décision prise à la légère. Dans son entretien avec Them, elle décrit un long cheminement intérieur. Nourri par des années de questionnements et de souffrances silencieuses. « On m’a toujours dit que j’étais trop ou pas assez quelque chose », confie-t-elle. Elle met ainsi en lumière la pression constante qu’elle a subie dès l’enfance. Ce poids social, combiné à la complexité d’être une enfant de célébrités, l’a poussée à vouloir s’affirmer par elle-même. Loin de la notoriété paternelle.

Je ne voulais pas réussir simplement parce que je suis la fille de Robert De Niro.

Ce besoin de se définir par ses propres termes trouve aujourd’hui une résonance dans sa démarche de coming-out, qu’elle envisage comme un acte politique et personnel à la fois. Si Ayrin a grandi loin des caméras, sa prise de parole l’expose désormais au regard public. Mais loin de fuir cette visibilité, elle la revendique.

J’aimerais être une source d’inspiration pour au moins une autre personne comme moi.

Dans une époque marquée par les débats houleux autour des droits des personnes trans, sa voix compte. En révélant son histoire, elle donne un visage à une réalité souvent méconnue ou caricaturée. C’est un témoignage rare, intime et précieux, qui illustre à quel point le combat pour l’acceptation reste encore à mener. Y compris au sein des familles les plus en vue.

Une transition vécue comme un acte d’affirmation

C’est en novembre dernier qu’Ayrin De Niro a commencé une thérapie hormonale. Une étape importante de sa transition qu’elle décrit comme un tournant libérateur. Elle confie avoir longtemps pensé qu’il était « trop tard » pour franchir ce cap. Freinée par la peur, les doutes et les attentes de la société. Mais en observant d’autres femmes trans sur les réseaux sociaux, affichant avec fierté leur identité, elle a fini par se dire : « Pourquoi pas moi ? ». C’est aussi en se reconnectant à ses racines, notamment à travers la figure de sa mère, qu’elle a trouvé la force d’avancer.

Assumer cette nouvelle identité tout en étant plus fière de ma couleur de peau me rapproche d’elles, d’une certaine manière.

Sa transition devient alors plus qu’un acte intime. C’est une déclaration d’amour à soi-même, à ses origines, et à toutes celles qui l’ont précédée. Dans un contexte politique tendu où les droits des personnes trans sont remis en question, notamment aux États-Unis, la démarche d’Ayrin De Niro prend une dimension résolument engagée.

Son père, Robert De Niro, est connu pour ses critiques virulentes envers Donald Trump, notamment sur ses positions rétrogrades. Aujourd’hui, c’est sa fille qui prend la relève. Et ce, en portant une parole forte sur la dignité, l’acceptation et la liberté d’être soi. « Je ne suis pas là pour plaire. Je suis là pour être moi », affirme-t-elle avec fierté. Ce message, simple en apparence, est d’une puissance inouïe à une époque où être soi-même reste encore un acte de courage. À travers son témoignage, Ayrin devient un symbole d’espoir pour tous ceux qui cherchent encore leur place.