R Kelly : le rappeur aurait été victime d’une tentative d’empoisonnement

Condamné à de lourdes peines pour crimes sexuels, R. Kelly, actuellement incarcéré en Caroline du Nord, aurait été victime d’une tentative d’empoisonnement. Le rappeur a dû être hospitalisé en urgence après avoir reçu une dose massive de médicaments administrée, selon ses avocats, par le personnel pénitentiaire.

L’incident s’ajoute à une série d’accusations et de polémiques autour de l’ex-star du R&B, tout comme son collègue P. Diddy. Tandis que ses défenseurs dénoncent un complot ourdi par des agents du Bureau des prisons, les procureurs, eux, balayent ces allégations, accusant R. Kelly de manipuler la justice pour obtenir une libération anticipée.

Hospitalisation d’urgence aux circonstances troublantes pour R Kelly

Le 13 juin dernier, R. Kelly a été transporté d’urgence à l’hôpital universitaire Duke de Durham, après avoir été retrouvé inconscient dans sa cellule. Selon son avocat, l’artiste purgeait alors sa peine à l’isolement depuis le 12 juin, période durant laquelle il aurait reçu une dose anormalement élevée de médicaments. « Il a commencé à voir des points noirs dans son champ de vision. M. Kelly a essayé de se relever, mais il est tombé au sol », décrit son avocat dans une requête judiciaire. En rampant jusqu’à la porte de sa cellule, il aurait finalement perdu connaissance, nécessitant une prise en charge médicale rapide.

Les avocats du rappeur assurent qu’au-delà de la surdose, d’autres éléments laissent penser à un acte délibéré. Soigné pour un caillot sanguin, R. Kelly aurait dû rester hospitalisé au moins deux semaines, selon les médecins. Pourtant, il n’y aurait passé que deux jours avant d’être violemment expulsé. « En moins d’une heure, des agents armés sont entrés dans sa chambre d’hôpital et l’ont emmené », affirme son avocat. Ce départ précipité contre avis médical alimente encore davantage les soupçons de ses défenseurs. Pour l’équipe juridique de R. Kelly, l’incident s’inscrit dans un complot visant à attenter à sa vie. 

Des accusations de complot jugées « fantaisistes »

Selon leurs dires, trois agents du Bureau des prisons auraient élaboré un plan afin qu’un autre détenu élimine le chanteur. Ces accusations ont été déposées en urgence peu avant la tentative supposée d’empoisonnement. « Ses avocats prétendent qu’il est la cible d’une machination orchestrée depuis l’intérieur même de la prison », résume le dossier transmis à la justice. Mais pour les procureurs fédéraux, ces allégations relèvent de la pure fiction. Qualifiant les accusations de « fantaisistes » et « théâtrales », ils dénoncent une stratégie de diversion. Selon eux, les multiples recours déposés par l’équipe juridique de R. Kelly souffrent d’erreurs grossières.

À savoir, dossiers incomplets, mauvaises juridictions saisies, procédures bâclées. Plus encore, ils accusent l’artiste de manipuler la procédure judiciaire pour obtenir une libération prématurée. « R. Kelly est un maître manipulateur, et s’il obtenait gain de cause, chaque meurtrier, violeur et terroriste condamné pourrait réclamer sa remise en liberté », martèlent les procureurs. Condamné à 30 ans de prison à New York en 2022, et à 20 ans supplémentaires à Chicago en 2023, R. Kelly purge actuellement une peine fédérale pour des faits de racket, trafic sexuel, pornographie infantile et incitation à la prostitution.