Procès de P. Diddy : un témoin décrit une scène violente entre lui et son ex compagne Cassie

Ce témoignage s’inscrit dans un contexte judiciaire explosif où l’artiste est poursuivi pour trafic sexuel, proxénétisme et extorsion. P. Diddy, de son vrai nom Sean Combs, fait face à une série d’accusations très graves, et les premiers jours d’audience lèvent le voile sur une décennie de comportements abusifs présumés. Ce lundi 12 mai 2025, la salle d’audience new-yorkaise a été le théâtre d’un témoignage troublant.

Daniel Phillip, escort masculin, a livré une version saisissante d’un épisode de violence auquel il aurait assisté entre P. Diddy et Cassie, au début des années 2010. Ce témoignage, corroboré par des détails précis, a profondément marqué l’assemblée, provoquant une réaction immédiate de la part de la famille de l’accusé. Les filles du rappeur ont quitté la salle, incapables de supporter les descriptions des faits.

Un témoin décrit une scène d’une extrême brutalité

Lors de son audition, Daniel Phillip a rapporté une scène qu’il qualifie lui-même de « traumatisante ». Selon lui, les faits se seraient déroulés entre 2012 et 2013, période pendant laquelle il avait été recruté par P. Diddy pour participer à des rencontres sexuelles impliquant Cassie. Ce soir-là, Phillip se trouvait dans la résidence du rappeur lorsque ce dernier aurait interpellé violemment Cassie. « Je l’ai entendu crier : ‘Bébé, viens ici’ », a-t-il déclaré devant la cour. Cassie, alors occupée sur son ordinateur, n’a pas immédiatement répondu. Ce simple retard aurait mis P. Diddy dans une rage incontrôlable.

Le témoin affirme avoir vu une bouteille d’alcool lancée violemment en direction de la jeune femme, avant que l’artiste ne sorte de la pièce pour la saisir brutalement. Le récit se fait ensuite plus brutal encore.

Il a attrapé Cassie par les cheveux et l’a traînée dans la chambre. Elle criait et il l’a ramenée dans l’autre pièce. J’ai entendu des bruits qui ressemblaient à des coups.

Daniel Phillip, bien que choqué, explique ne pas avoir osé intervenir, figé par la peur et l’incrédulité. « J’étais terrifié », a-t-il lâché, visiblement encore marqué par la scène. Ce témoignage souligne la dimension coercitive et violente des rapports entre P. Diddy et sa compagne à l’époque, jetant une lumière crue sur les coulisses d’une relation longtemps idéalisée dans les médias.

Une domination psychologique et sexuelle de la part de P. Diddy

Outre cette scène de violence, Daniel Phillip a également évoqué le climat de domination et de contrôle exercé par P. Diddy sur Cassie. Il a décrit avec précision les relations sexuelles auxquelles il participait, rémunérées par le rappeur, pendant que ce dernier les observait. Ces actes, qualifiés d’humiliants par les avocats de l’accusation, mettent en évidence un schéma d’exploitation que la justice tente aujourd’hui de qualifier pénalement. Selon Phillip, ces « mises en scène sexuelles » étaient monnaie courante et faisaient partie d’un système orchestré par l’artiste lui-même, avec Cassie en position de contrainte constante.

Un autre passage glaçant du témoignage vient renforcer cette dynamique de domination : « Cassie s’est excusée, et P. Diddy lui a répondu : ‘Salope, quand je te dis de venir, tu viens immédiatement, pas plus tard’. » Cette réplique, jugée révélatrice d’un rapport abusif et autoritaire, a provoqué une onde de malaise dans la salle. Le silence pesant qui a suivi ce moment illustre l’ampleur du choc causé par ces révélations. Alors que les fils de P. Diddy ont choisi de rester dans la salle, ses filles, elles, n’ont pas pu supporter l’intensité des accusations. Ce contraste familial illustre à lui seul la violence du témoignage et les conséquences personnelles que ce procès ne manque pas d’engendrer.