Nicolas Sarkozy condamné : une cellule de prison VIP pour l’ancien Président ?
Condamné à cinq ans ferme, Nicolas Sarkozy sera incarcéré à la prison de la Santé. Pas de cellule VIP : 9 m², peut-être avec un co-détenu. Placé dans l’aile vulnérable, il bénéficiera de promenades isolées pour sa sécurité.

Résumé de l'article
Nicolas Sarkozy sera incarcéré à la prison de la Santé dans une cellule standard, sans traitement de faveur, mais placé dans une aile spécifique pour sa sécurité.
L’annonce a fait l’effet d’une bombe. Le 25 septembre, Nicolas Sarkozy a été condamné à cinq ans de prison ferme pour association de malfaiteurs dans le cadre du dossier de corruption lié à Mouammar Kadhafi. C’est la première fois sous la Ve République qu’un ancien président français est appelé à purger une peine derrière les barreaux.
L’entrée en prison de l’ex-chef de l’État, mari de Carla Bruni, soulève une question majeure. Bénéficiera-t-il d’un traitement particulier, en raison de son statut unique dans l’histoire politique française ? Ou sera-t-il traité comme un détenu ordinaire ? Invitée sur TBT9, Ingrid, surveillante à la prison de la Santé, a apporté des précisions qui viennent bousculer certaines idées reçues.
Nicolas Sarkozy bientôt incarcéré à la Santé : une cellule de 9 m², comme les autres
Le symbole est lourd de sens : Nicolas Sarkozy sera le premier ancien président à intégrer une cellule pénitentiaire en France. Selon les informations relayées par RTL, il rejoindra la prison de la Santé, en plein cœur de Paris. Mais contrairement à certaines rumeurs, il n’existe aucune cellule dite "VIP" réservée aux personnalités publiques. Comme le rappelle Ingrid, surveillante au sein de l’établissement : “Y’a pas de cellule VIP, il a une cellule de 9 m² comme tous les autres détenus”. De quoi surprendre ceux qui imaginaient des conditions d’incarcération plus souples pour un ancien chef de l’État.
Habitué aux palais présidentiels et au confort de ses résidences privées, Nicolas Sarkozy devra désormais s’acclimater à un espace exigu. Dont il ne sera peut-être même pas l’unique occupant. Ingrid précise en effet : “Et il sera sûrement avec un autre co-détenu”. Une affirmation qui choque certains chroniqueurs présents sur le plateau. Mais qui illustre bien la réalité de la surpopulation carcérale française. En pratique, malgré son placement dans l’aile dite "vulnérable" de l’établissement, destinée à protéger les personnalités exposées, l’ancien président pourrait donc partager ses nuits avec un autre détenu.
Un régime carcéral particulier… mais sans traitement de faveur
Si Nicolas Sarkozy ne bénéficiera pas d’une cellule spéciale, il sera malgré tout placé dans une aile différente, principalement pour sa sécurité. Olivier Dartignolles, invité sur TBT9, résume la situation. "Il n’y a pas de cellule VIP, il n’y a pas de traitement de faveur, c’est un détenu comme un autre avec simplement un mode de détention où il est dans un quartier”. Ingrid confirme ce point, en soulignant que cette mesure n’est pas un privilège. Mais bien une précaution liée à son profil. “C’est juste pour sa protection”.
Concrètement, cela signifie que ses conditions de détention ne seront pas luxueuses, mais adaptées à son statut vulnérable. Par exemple, ses promenades ne se dérouleront pas avec les autres détenus. “Ils ont des promenades bien précises, ils ne croisent personne”, explique Ingrid. Une manière de limiter tout risque de confrontation ou d’agression. En définitive, si Nicolas Sarkozy se retrouve bel et bien derrière les barreaux dans une cellule ordinaire, il ne pourra pas totalement échapper à un régime particulier, moins par faveur que par nécessité. Une réalité qui illustre les contradictions entre la symbolique de l’égalité devant la justice et la gestion pragmatique d’un détenu pas tout à fait comme les autres.