Moha La Squale : libéré de prison, il prend la parole pour la première fois
Sa sortie clôt un long parcours judiciaire marqué par des condamnations pour violences, séquestrations et violations de contrôle judiciaire.
Résumé de l'article
Après 17 mois de prison pour violences, Moha La Squale s'exprime via Instagram, remercie ses soutiens et laisse entrevoir un possible retour musical imminent.
Après dix-sept mois de détention, Moha La Squale a retrouvé la liberté. Il a choisi Instagram pour s’exprimer pour la première fois depuis son incarcération. Condamné à quatre ans de prison, dont trois ferme, le rappeur était alors coupable de violences conjugales, séquestrations et menaces de mort envers six anciennes compagnes.
Sa prise de parole marque une nouvelle étape dans un feuilleton judiciaire long et mouvementé. "Libérable le 25/08/2025", écrit-il fièrement, confirmant sa sortie anticipée. Remerciant ses soutiens et assurant avoir "encore besoin d’un peu de repos", l’artiste de 30 ans laisse aussi planer un "À bientôt" interprété comme la promesse d’un retour musical.
Moha La Squale prend la parole sur sa libération
Sur Instagram, Moha La Squale, de son vrai nom Mohamed Bellahmed, a officialisé sa libération ce jeudi 4 décembre. Après plusieurs mois de silence, il diffuse des photos récentes et explique avoir été libérable depuis le 25 août. Sa publication, courte mais symbolique, s’adresse directement à sa communauté. "Je vous aime la miff, j’ai encore besoin d’un peu de repos". Ce message marque son retour sur les réseaux après plus d’un an d’incarcération. Une année durant laquelle son nom n’a cessé de rester lié à ses affaires judiciaires. Ce choix d’une communication maîtrisée, via son propre compte, consacre une volonté de reprendre le contrôle d’un récit médiatique qui l’a longtemps dépassé.
La confirmation rapide de sa libération par son avocate auprès de BFMTV, ainsi que par son entourage à RTL, a mis fin aux spéculations sur sa situation. L’annonce a immédiatement suscité de nombreuses réactions. Notamment au sein de l’univers du rap où son absence avait laissé un vide autant artistique que polémique. Si l’artiste évoque la nécessité de se reposer, son "À bientôt" résonne déjà comme la promesse d’un retour. Sur scène ou en studio... Pour un rappeur qui avait explosé en 2018 avec Bandero, cette réapparition publique semble ouvrir un nouveau chapitre. Même si les contours restent encore flous. Entre gratitude affichée et prudence assumée, Moha La Squale orchestre doucement son retour sous l’œil attentif du public.
La fin d’un long parcours judiciaire
Cette libération vient clore une séquence judiciaire commencée bien avant son incarcération de 2023. Figure montante du rap français dès 2017, Moha La Squale avait vu son ascension brutalement freinée par de multiples confrontations avec la loi. Dès 2020, il se retrouve impliqué dans une affaire de refus d’obtempérer aggravé lors d’un contrôle routier. Condamné à six mois de détention à domicile avec surveillance électronique, la justice le rattrape à nouveau. Ce, lorsqu’une série d’accusations de violences et séquestrations est relayée par plusieurs ex-compagnes sur les réseaux sociaux. Ces témoignages déclenchent une première garde à vue. Rapidement suivie d’une mise en examen pour viol. Même si l’artiste ne sera finalement pas jugé pour agression sexuelle mais uniquement pour violences physiques.
L’affaire prend un nouveau tournant en 2022 lorsqu’il viole son contrôle judiciaire. Placé en détention provisoire, il tente alors de fuir vers l’Allemagne avant d’être intercepté puis ramené en France. Le tribunal judiciaire de Paris le condamne finalement, à l’été 2024, à quatre ans de prison dont trois ferme pour violences et menaces envers six anciennes compagnes, assortis d’un an avec sursis. La justice ordonne alors son maintien en détention. Sa libération, prononcée après 17 mois derrière les barreaux, met donc un terme provisoire à ce cycle d’affaires. Même si les conséquences médiatiques, artistiques et personnelles devraient se prolonger bien au-delà de sa sortie.
