Luc Besson : épuisé, il serait tombé dans le coma

Luc Besson n’a jamais fait les choses à moitié. À 66 ans, le réalisateur aux succès planétaires tels que Léon, Le Cinquième Élément ou Lucy revient au cinéma avec un projet audacieux : une relecture fantastique du Dracula de Bram Stoker. Ce 30 juillet 2025, après des années d’absence remarquée et de controverses, il signe un retour remarqué derrière la caméra.

Mais à l’occasion de la promotion de ce 21e long-métrage, le cinéaste s’est confié avec une sincérité rare. Dans l’émission Les Grandes Gueules sur RMC, il a livré un témoignage troublant sur les conséquences physiques de son hyperactivité. À ce titre, il a fait des révléations surprenantes. Loin des paillettes, c’est un homme lucide, fatigué, mais toujours animé par la passion du cinéma qui s’exprime.

Une carrière dévorante, jusqu’à l’épuisement

Depuis plus de quarante ans, Luc Besson incarne une figure majeure du cinéma français. Son parcours est vertigineux : 75 films écrits, 127 produits, 21 réalisés. Un rythme effréné qui a longtemps été son moteur… mais aussi son poison. “Je suis quelqu’un qui donne beaucoup pour mes films. Il m’est arrivé deux-trois fois de tomber dans le coma tellement j’étais fatigué”, a-t-il confié sans détour sur RMC. Ces épisodes critiques, jusqu’alors tenus secrets, soulignent la violence d’un métier où la démesure semble parfois nécessaire pour briller.

Si ses films ont marqué plusieurs générations – Subway, Nikita, Jeanne d’Arc ou encore la saga Arthur et les Minimoys – cette boulimie de projets a eu un prix : sa santé, mais aussi sa vie personnelle. “À un moment donné, mes enfants grandissaient et ça m’a enlevé du temps pour eux. C’est ce que je ne referai pas”, a-t-il regretté. Lui qui enchaînait les tournages sans répit, comme après Le Cinquième Élément, terminé la veille du lancement de Jeanne d’Arc, dit aujourd’hui vouloir ralentir. “Je laisserai plus de temps entre deux films.”

Le retour de Luc Besson sous le signe de la passion et des choix assumés

Malgré ces aveux bouleversants, Luc Besson ne range pas pour autant sa caméra. Ce mercredi 30 juillet, il dévoile Dracula, une fresque fantastique franco-britannique. Un projet à 45 millions d’euros, où l’on retrouve également Guillaume de Tonquédec et le jeune Raphaël Luce. À travers cette adaptation libre du chef-d’œuvre gothique, Besson poursuit son exploration des figures marginales, puissantes et ambiguës. Mais cette fois, il veut travailler différemment. “Des films, ça prend trois ans à faire”, rappelle-t-il.

J’ai encore trois ou quatre projets en tête, mais je ne sais pas par lequel je commencerai. Ça dépendra des finances… et du succès de Dracula.

Une lucidité teintée de malice, à l’image de cette citation de François Truffaut qu’il reprend avec tendresse : “C’est un peu comme les enfants, quand un a 18 ans et s’en va, il faut en avoir un qui reste.” Côté vie privée, Luc Besson semble également avoir changé de cap. Après plusieurs unions médiatiques – avec Anne Parillaud, Maïwenn, Milla Jovovich, puis Virginie Silla, mère de trois de ses enfants – le réalisateur semble vouloir recentrer ses priorités. Père de cinq enfants, il affirme désormais vouloir leur consacrer davantage de temps. Et s’il vit aujourd’hui une relation discrète avec l’avocate Sarah Saldmann, c’est un homme plus apaisé qui se dessine à travers ses confidences. Luc Besson est de retour. Mais cette fois, peut-être, pour mieux choisir ses batailles.

Découvrez sa véritable histoire🩸 #DRACULA, le nouveau film de @LucBesson, le 30 juillet au cinéma ! pic.twitter.com/xnd1ThDPWZ

— EuropaCorp (@EuropaCorp) July 16, 2025