Lola Dubini à Danse avec les stars : elle en a pris "plein la tête"
Dans le podcast Boum Boum, Lola Dubini revient sur son passage difficile dans Danse avec les stars, marqué par un flot d’insultes grossophobes et un manque de soutien de TF1. Une prise de parole puissante contre les inégalités de traitement entre femmes et hommes.

Résumé de l'article
Lola Dubini revient sur son passage compliqué à Danse avec les stars, marqué par du cyberharcèlement grossophobe et un silence décevant de TF1 face aux attaques.
Révélée sur YouTube avant de briller sur scène, Lola Dubini est aujourd’hui comédienne, chanteuse et humoriste accomplie. Pourtant, tout n’a pas été rose pour l’artiste de 31 ans. Invitée du podcast Boum Boum d’Alexandra Roost, diffusé le 19 octobre 2025, elle a évoqué son passage dans Danse avec les stars comme une expérience douloureuse. Notamment marquée par un déferlement de haine en ligne.
À travers cet entretien intime, Lola Dubini est revenue sur la violence du cyberharcèlement dont elle a été victime lors de sa participation à la saison 11 de DALS en 2021. Consciente du poids des réseaux sociaux, elle a notamment pointé du doigt le silence de TF1 face aux attaques grossophobes qu’elle subissait. Une prise de parole forte, portée par une artiste qui refuse aujourd’hui de taire les discriminations. Pourtant encore trop présentes dans le monde du divertissement.
"Les chaînes n’ont rien dit" : un manque de soutien amer
Lola Dubini garde de Danse avec les stars un souvenir "mitigé". De fait, si elle se dit reconnaissante de l’opportunité et de l’expérience artistique, l’humoriste se souvient surtout de la violence du regard des autres. "C’est très dur et je m’en suis pris plein la tête quand il y a eu l’annonce. Et les chaînes n’ont rien dit", a-t-elle confié dans le podcast. Éliminée dès le second prime, la jeune femme n’a pas seulement affronté les juges du concours. Mais aussi une vague d’insultes grossophobes sur les réseaux sociaux. Un épisode qu’elle vit encore comme une injustice.
La comédienne, aujourd’hui à l’affiche de Demain nous appartient sur TF1 dans le rôle de Marguerite, professeure de physique-chimie, regrette que la chaîne ait gardé le silence à l’époque. Elle compare notamment sa situation à celle de Nico Capone. Moqué pour sa corpulence lors de la saison 2024, ce dernier a reçu un soutien public de la part de TF1. Lola Dubini ne cache pas son amertume. "Quand ç’a été au tour de Nico Capone [...] tout le monde s’en est offusqué. J’ai trouvé ça un peu dégueulasse", a-t-elle lâché. Pour elle, la différence de traitement entre les candidats révèle un biais profond dans la perception de la grossophobie. À savoir, selon qu’elle touche un homme ou une femme.
"Ce n’est pas normal" : la dénonciation d’un double standard
Cette prise de parole s’inscrit dans une réflexion plus large sur la place des femmes dans les médias. Lola Dubini n’est pas la première à évoquer la pression subie par les participantes de Danse avec les stars. Elle cite notamment Valérie Damidot, elle aussi cible de commentaires grossophobes lors de sa saison. Et ce, sans qu’aucune réaction publique n’ait suivi. "Il y avait Valérie Damidot qui l’a fait, qui s’en est pris plein la tête et on n’a rien dit. Tirez vos conclusions", déplore-t-elle. Ce silence, selon elle, traduit une banalisation de la haine envers les femmes jugées "hors normes".
Malgré tout, l’artiste ne renie pas son passage dans l’émission. Au contraire, elle le voit aujourd’hui comme un moment charnière de sa carrière et de sa résilience. "Ç’a été très court, bref, intense et ça m’a motivée et prouvée que j’en étais capable. Voilà, basta", conclut-elle. Entre tournage de Demain nous appartient et reprise de sa tournée Prélude, Lola Dubini continue d’affirmer sa singularité et son authenticité. Derrière les blessures, elle transforme les épreuves en force. Ainsi, elle incarne la voix d’une génération d’artistes décidés à ne plus laisser la grossophobie dicter leur valeur.