La septuagénaire arnaquée par un faux Pierre Garnier prend la parole pour la première fois
Lucille, 70 ans, victime d’un faux Pierre Garnier, défend son « amoureux » malgré les alertes de ses enfants. Elle croit à leur relation et coupe les ponts avec sa famille.
Résumé de l'article
Une septuagénaire belge persiste à croire en une relation amoureuse avec un faux artiste malgré les alertes de sa famille et une importante perte financière, accentuant les tensions familiales.
Lucille, une septuagénaire belge persuadée de vivre une histoire d’amour avec le chanteur Pierre Garnier, a pris la parole pour la toute première fois. Malgré les alertes répétées de ses enfants, elle reste convaincue d’avoir affaire au véritable acolyte de Julien Lieb. Elle refuse ainsi toute remise en question.
Alors que son entourage tente désespérément de la protéger, Lucille campe sur ses positions. Elle demande même à ses proches de la "laisser tranquille" avec le faux Pierre Garnier. Face à une arnaque sentimentale qui lui a déjà coûté 7 000 euros, elle affirme pourtant vivre un lien authentique. De quoi renforcer l’inquiétude de sa famille.
Les proches alertent, mais Lucille refuse d’ouvrir les yeux sur le faux Pierre Garnier
Depuis plusieurs mois, les enfants de Lucille tirent la sonnette d’alarme. Selon eux, leur mère est tombée sous l’emprise d’un individu se faisant passer pour Pierre Garnier, gagnant de la Star Academy 2024. L’arnaqueur l’aurait isolée progressivement, lui soutirant de l’argent tout en l’encourageant à se détourner de sa famille. Jason, l’un de ses fils, a même lancé un appel à l’aide sur BFMTV le 19 novembre 2025. "On aimerait bien qu’il fasse une petite vidéo ou un écrit sur ses réseaux". L’objectif est simple : pousser l’artiste à démentir, afin que la septuagénaire réalise qu’elle est victime d’un escroc. Le groupe TF1 aurait également tenté de joindre le manager du chanteur pour obtenir une réaction officielle. Mais ces démarches, loin d’apaiser la situation, semblent avoir renforcé la méfiance de Lucille envers ses proches.
La septuagénaire s’est exprimée à son tour dans La Nouvelle Gazette, affirmant vivre une relation sincère avec le vrai Pierre Garnier. Elle assure avoir participé à "deux trois appels vidéo", avoir reçu des images "pas trafiquées" et même conversé avec l’entourage du chanteur. Dans l’esprit de Lucille, les preuves s’accumulent. Aux yeux de sa famille, il ne s’agit que de stratagèmes classiques d’un arnaqueur aguerri. Le fossé entre les deux camps, déjà profond, semble désormais difficile à combler. Lorsqu’elle s’explique, Lucille décrit une relation intime et quotidienne : "On se parle tous les jours depuis deux ans. C’est lui qui est venu me parler la première fois. C’est un vrai ami". Elle affirme même être l’objet de compliments et d'attentions amoureuses. Quant aux 7 000 euros versés, elle évoque une "amende" imposée par le "staff" du chanteur, car leurs échanges en caméra auraient été interdits.
Une rupture familiale assumée qui révèle l’ampleur de l’emprise
Convaincue d’un futur remboursement, elle se dit aujourd’hui rassurée : "Maintenant, il ne m’en demande plus". Ces explications, incohérentes et manifestement dictées par l’escroc, traduisent une emprise psychologique profonde. Pour expliquer l’absence de rencontres réelles, Lucille avance que l’équipe du chanteur aurait refusé, par mesure de sécurité. "Ils se méfient des fans parce que Pierre a beaucoup d’argent. Ils le protègent". Elle croit néanmoins qu’un rendez-vous aura lieu le 2 décembre, à l’occasion d’un concert. Afin de "prouver qu’il est bien le vrai". Cette conviction, totalement déconnectée de la réalité, témoigne d’une dépendance affective qui ne cesse de s’amplifier. Malgré les faits, malgré les avertissements, Lucille demeure persuadée qu’une vie commune les attend l’année suivante. Notamment après la tournée supposément "très occupée" de son amoureux virtuel. Alors que ses enfants tentent de maintenir un lien et de la protéger, Lucille affirme ne plus vouloir d’eux dans sa vie.
De fait, elle assure gérer son argent, avoir tout ce dont elle a besoin et réfute l’idée d’être "dépouillée". "J’ai à manger, je sais me chauffer et j’ai même mon tabac pour un mois". Pour elle, la rupture familiale n’est pas liée à l’arnaque. La septuagénaire explique à Sudinfo : "Ils me traitaient de folle. Je ne souhaite pas que la situation s’améliore avec mes enfants. C’est de mon propre choix". La déclaration la plus inquiétante reste sa demande explicite : "J’aimerais que mes enfants nous laissent tranquille, moi et Pierre". Un appel qui montre à quel point elle est désormais enfermée dans cette illusion sentimentale. En défendant avec ferveur un homme qui n’existe que derrière un écran, Lucille confirme la puissance de l’escroquerie. Pour ses proches, la priorité est désormais de trouver un moyen de la ramener à la réalité...